Thomas Siniecki, Media365 : publié le samedi 29 juillet 2023 à 22h15
Il n'y a pas eu de deuxième exploit en deux jours pour Arthur Fils, qui avait écrasé Casper Ruud vendredi au tournoi de Hambourg (6-0, 6-4). Mais cette victoire face au n°4 mondial peut et doit permettre au gamin français de franchir un nouveau pali
Alexander Zverev n'avait pas trop de pitié après sa victoire contre Arthur Fils, ce qui est peut-être le meilleur témoignage du fait que son adversaire est bien entré dans la cour des grands (sur Eurosport) : "Il a été très fort à la fin, je ne peux qu'être content de mon match. Toutes les rencontres sont différentes, Casper Ruud joue avec beaucoup de lift et pas moi, je joue plus à plat et plus rapide. C'est comme ça que j'ai réussi à le défaire." Un nouvel axe de travail bien défini, donc, pour celui qui sera dans le top 50 mondial lundi, n°3 français derrière Adrian Mannarino et Ugo Humbert (respectivement 27eme et 38eme, alors qu'Arthur Fils sera 47eme ou 48eme si Stan Wawrinka ou Matteo Arnaldi s'impose à Umag). Aérien, presque lunaire contre le Norvégien vendredi en quarts, Arthur Fils est redescendu sur terre en demies face au grand Allemand à domicile.
Néanmoins, la manière dont il a réussi à s'accrocher encore en fin de partie, en sauvant trois balles de match sur le service de son adversaire, reste dans la lignée des promesses entrevues. Pas seulement depuis cette semaine, mais depuis des mois et même des années, Arthur Fils étant programmé avec Luca Van Assche pour viser les sommets (le deuxième avait battu le premier, son pote, en finale de Roland-Garros juniors en 2021). Vainqueur de son premier tournoi ATP à Lyon au mois de mai, juste avant Roland-Garros, il assurait récemment vouloir gagner un tournoi du Grand Chelem et viser la place de n°1 mondial à 23 ans, donc en 2027. Et pour cette année, c'était même "une demi-finale en tournoi du Grand Chelem". Prétentieux ? Il reste encore une chance.