ATP : Gasquet et Tsonga rendent hommage à Federer

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Thomas Siniecki, Media365 : publié le jeudi 15 septembre 2022 à 23h03

Roger Federer a fait vivre bien des misères à ses contemporains français, comme à tous les autres d'ailleurs. Jo-Wilfried Tsonga ou Richard Gasquet, qui jouait en Coupe Davis jeudi, ont trouvé les mots justes en réaction à la retraite de "Rodgeur".

Richard Gasquet était en train d'affronter Jason Kubler en Coupe Davis, lorsque Roger Federer annonçait sa retraite (à l'issue de la Laver Cup la semaine prochaine). "Il n'y avait plus beaucoup de doute", regrette celui qui avait lancé sa carrière à 18 ans face au Suisse, en le battant à Monte-Carlo en 2005 - avant de perdre 20 de leurs 21 duels suivants. "C'est un grand choc, une légende. Ça ne sera plus pareil sans lui, c'est une grosse perte. Il n'y a qu'un Roger Federer. Il y a quelque chose d'unique chez lui. Quand tu le regardes, tu ne lâches pas la télé, tout simplement." Le Biterrois cite la technicité, l'élégance, le revers à une main (et il sait de quoi il parle), le coup droit en avançant et globalement la facilité dans son ensemble... "Rafael Nadal et Novak Djokovic, c'est extraordinaire aussi, mais ce n'est pas pareil. Il a amené le jeu dans une autre dimension."

Gasquet : "J'ai 36 ans, je fais deux matchs et il faut appeler le SAMU, lui il te gagnait des tournois du Grand Chelem"

Efficace et élégant à la fois, pour reprendre encore les mots de Gasquet (pour L'Equipe), Roger Federer a subjugué le Français jusqu'au bout, comme il l'explique dans une autodérision très imagée : "J'ai 36 ans, je fais deux matchs et il faut appeler le SAMU, lui il te gagnait des tournois du Grand Chelem avec des matchs en cinq sets. C'est tout simplement prodigieux. Je ne sais pas si les gens se rendent compte." Jo-Wilfried Tsonga, le joueur tricolore qui a incontestablement le mieux réussi face à lui (douze défaites et six victoires, dont son monument en quarts de finale à Wimbledon en 2011, lorsqu'il revient de deux sets à rien), juge Roger Federer comme "le 'padre du game'" : "Rafael Nadal et Novak Djokovic sont également les meilleurs de tous les temps, mais s'ils ont été si forts, c'est aussi grâce à lui. Il a tiré les autres vers le haut."

Le Manceau, qui a été n°5 mondial en 2012, estime qu'il est difficile d'apprendre à un enfant le jeu du Suisse, car il est unique : "On avait l'impression qu'il ne souffrait jamais. Le tennis était déjà très noble, mais il a apporté plus de classe encore. Il avait une élégance naturelle. Avoir la classe, ce n'est pas être une star, c'est être quelqu'un de simple, qui s'intéresse aux autres et qui a une élégance dans tous les comportements." Fier d'avoir pu le battre dans des moments où il était encore en grande forme, il se souvient aussi d'avoir eu l'impression de jouer au ralenti lorsqu'il l'a affronté pour la première fois en 2008, au Masters 1000 de Madrid : "C'était la première fois que je jouais un type qui jouait aussi bien !" On veut bien le croire.

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