Guillaume Marion, Media365 : publié le lundi 27 janvier 2025 à 19h15
Vainqueur des deux derniers tournois du Grand Chelem, Jannik Sinner continue de s'affirmer comme le nouveau patron du circuit. Au point de pouvoir viser le Grand Chelem calendaire ?
Auteur d'une superbe année 2024, lors de laquelle il a remporté ses deux premiers titres en Grand Chelem, le Masters et est aussi devenu numéro un mondial, Jannik Sinner est reparti sur les mêmes bases en 2025. En effet, trop fort pour la concurrence, le jeune Italien (23 ans) a réussi à conserver son titre à l'Open d'Australie, après avoir battu Alexander Zverev ce dimanche à Melbourne. Cela lui fait donc trois sacres en Grand Chelem à son palmarès, lui qui avait entretemps remporté l'US Open en septembre dernier (face à Taylor Fritz). Un nouveau succès qui confirme encore un peu plus que c'est bien lui le nouveau patron du circuit, alors qu'il compte presque 3 700 points d'avance sur son premier poursuivant (Zverev) au classement ATP. Au point de réaliser le Grand Chelem calendaire, un exploit qui n'a plus été réalisé depuis Rod Laver en 1969 ? Pour cela, il devra faire mieux que Novak Djokovic en 2021 qui avait raté la dernière marche à New York.
« Ce n'est pas ridicule de se poser la question »
Impérial sur dur (il a remporté les trois derniers GC sur cette surface), Sinner sait qu'il a également de sérieux arguments à faire valoir sur terre battue (il a été demi-finaliste à Roland-Garros en 2024) et sur gazon (il a atteint les demi-finales à Wimbledon en 2023). « Sinner, c'est le Djokovic moderne. (...) Ce n'est pas ridicule de se poser la question du Grand Chelem calendaire, quand on voit la concurrence actuelle et là où il en est, lui. Je pense que la terre est la surface où ce sera un peu plus compliqué pour lui. Plus que sur gazon, car il sert bien, retourne bien, coupe les trajectoires, joue vite, sur sa ligne et puis le gazon est une surface qui accélère la balle. Sur terre, je me dis qu'il a tendance à jouer tellement près de sa ligne qu'il reste sujet aux aléas des rebonds », a récemment analysé Nicolas Escudé pour L'Equipe. Reste désormais à savoir si l'Italien sera capable de réaliser ce que Roger Federer, Rafael Nadal et Djokovic ont longtemps visé...