ATP : Di Pasquale marqué par Agassi et Rios

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Emmanuel LANGELLIER, Media365 : publié le mardi 06 octobre 2020 à 10h46

L'ancien joueur français Arnaud Di Pasquale est revenu sur sa carrière dans L'Equipe. Il explique avoir été chahuté par Andre Agassi et livre une étonnante anecdote au sujet d'une soirée avec Marcelo Rios.

Invité à partager ses souvenirs d'ancien joueur dans L'Equipe, le Français Arnaud Di Pasquale s'est notamment souvenu d'Andre Agassi, le seul qui l'a « vraiment impressionné ». « Je l'ai joué à Cincinnati en 1999, détaille l'ancien 39eme mondial en avril 2000. J'arrivais sur le circuit mais je pensais pouvoir rivaliser. Il m'a battu 6-4, 6-1. Ce qui m'a marqué, c'est l'échauffement. Il m'en a mis plein la gueule. Le match s'est joué là. Quand je m'échauffais à la volée, il frappait de toutes ses forces. Du coup, j'ai tout de suite demandé à faire des lobs. Véridique ! Chaque coup était un uppercut en pleine tronche. J'ai été en apnée pendant deux sets. Tout allait si vite que j'ai l'impression d'avoir joué sept minutes. »

« Je me sentais comme un bison » contre Ferrero aux JO 2000

Devenu Directeur technique national et consultant TV après sa carrière, Di Pasquale s'est senti le « plus fort » lors des Jeux Olympiques de Sydney en 2000 où il avait décroché la médaille de bronze. C'était en quarts contre Juan Carlos Ferrero. « L'impression de voler sur le terrain, confie Dip. Je gagne 6-2, 6-1, et il ne peut rien se passer. Tout le temps l'impression d'être en avance sur la balle, de la voir de la taille d'un ballon de foot. Je me sentais comme un bison. Indéboulonnable. Je me souviens que Corretja était venu me voir après le match. Il était bluffé. Je suis arrivé sur la demie contre Kafelnikov dans le même état d'esprit. Je n'imaginais pas perdre. Mais, ce jour-là, il était plus fort que moi. »

Di Pasquale sur Rios : « Je me demande si ce n'est pas moi qui l'ai porté pour le ramener chez lui »

Arnaud Di Pasquale livre également une anecdote étonnante au sujet d'une fête à Santiago du Chili en tête à tête avec le Chilien Marcelo Rios qui a atteint le première place mondiale. « Rios, c'est le mal-aimé. On le met direct dans la case du mauvais mec. Je comprends tout à fait. Mais moi, il m'avait à la bonne, révèle l'ancien joueur aujourd'hui âgé de 41 ans. On tapait souvent ensemble. À Santiago, on perd tous les deux au premier tour. Je le croise dans un resto et il me fait signe de le rejoindre. On commence à discuter. Au bout de trois verres, on décide de sortir boire des coups. On a fini à point d'heure... Je me demande si ce n'est pas moi qui l'ai porté pour le ramener chez lui. Il s'est livré comme jamais. Il m'a parlé de son histoire, de ses années chez Bollettieri... Comme si je voyais son âme d'enfant, qu'évidemment on ne voyait jamais. La carapace avait sauté... De fait, je suis un des seuls à avoir de l'affection pour lui. »

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