ATP : Battu à l'US Open, Djokovic ne regrette pas d'avoir fait les Jeux Olympiques

Guillaume MARION, Media365, publié le mercredi 29 décembre 2021 à 10h35

Lors d'un long entretien accordé à L'Equipe, Novak Djokovic, le numéro 1 mondial, est revenu sur sa saison 2021 où il aurait pu remporter le Grand Chelem et succéder à Rod Laver.

Déjà extraordinaire, la saison 2021 de Novak Djokovic aurait pu être historique. Celle-ci a basculé en un match, perdu, contre Daniil Medvedev en finale de l'US Open (6-4, 6-4, 6-4), alors que le Serbe avait alors l'occasion de réaliser le Grand Chelem calendaire, après avoir remporté l'Open d'Australie, Roland-Garros et Wimbledon en quelques mois. Proche de succéder à Rod Laver, le dernier à l'avoir fait en 1969, le numéro un mondial a raté la dernière marche à Flushing Meadows. « Sur la deuxième partie de saison, avec les Jeux Olympiques sans médaille, avec la finale perdue à New York, il y a eu des défaites difficiles. Mais dans le même temps, j'ai appris et elles me feront grandir. Bien sûr que j'aurais été fier et heureux de gagner les quatre titres du Grand Chelem, mais il y a toujours une raison puissante pour laquelle ça n'a pas été le cas. Je préfère y voir un signe, sur le fait notamment qu'il aurait peut-être fallu faire certaines choses différemment », a notamment reconnu après coup le natif de Belgrade.

« Je ne regrette pas d'être allé aux JO de Tokyo »

« Il aurait peut-être été préférable que je n'aille pas aux Jeux avant cet US Open. J'aurais eu plus de réserves en énergie mentale, physique. Je suis allé à Tokyo avec le réservoir à 50 %. Le jeu, ça allait, mais je marchais déjà sur la réserve. Dans des conditions extrêmement difficiles, avec une humidité incroyable et deux matchs en plein milieu de journée, le réservoir en énergie baissait, baissait... Et ça a tourné contre Zverev en demi-finales (1-6, 6-3, 6-1) dans un match que j'aurais pu gagner. Et quand je suis rentré des Jeux, j'étais comme (il souffle)... Je pensais : "Oh, j'ai besoin de pas mal de temps pour récupérer !" Mais je n'en avais pas. Il fallait vite aller à New York. Je n'essaie pas de me trouver des excuses, a par la suite expliqué Djokovic à L'Equipe. Je ne passe pas d'habitude trop de temps dans ma vie, dans ma carrière, à en chercher. Je ne suis pas non plus du genre à ressasser. Le "et si ?", je n'aime pas ça. Notre cerveau est ainsi fait à toujours vouloir résoudre le challenge suivant. Mais une chose est sûre, je me serais senti mieux préparé à New York si je n'avais pas disputé les JO. Mais une fois que j'ai dit ça, je ne regrette pas d'y être allé. »

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