Affaire Sinner : Djokovic dénonce du « favoritisme »

Affaire Sinner : Djokovic dénonce du « favoritisme » ©Icon Sport, Media365
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Aurélie Sacchelli, Media365, publié le lundi 17 février 2025 à 21h04

Comme beaucoup de joueurs, Novak Djokovic a estimé que Jannik Sinner (dont il reconnait qu'il n'a pas souhaité volontairement se doper) a écopé d'une suspension de seulement trois mois grâce à son statut de n°1 mondial. Le Serbe appelle à un changement de règlement pour plus d'équité.

Si Jannik Sinner espérait que l'annonce de sa suspension de trois mois samedi dernier allait mettre fin à la polémique dont il fait l'objet depuis le mois d'août et l'annonce de son contrôle positif à un produit interdit lors du dernier Indian Wells, c'est raté. L'Italien est au cœur de tous les débats dans le monde du tennis, que ce soit à Marseille, à Buenos Aires, à Dubaï... ou à Doha, où se déroule le plus gros tournoi masculin de la semaine, auquel il devait d'ailleurs prendre part, avant d'en être privé. Un tournoi où est également présent Novak Djokovic, et à l'occasion d'une conférence de presse, le Serbe a évidemment été questionné sur le sujet. Et le n°7 mondial, vainqueur en double avec Fernando Verdasco ce lundi, s'est montré assez virulent, se faisant le porte-parole des autres joueurs et joueuses. "Il est temps de faire quelque chose et de s'attaquer au système, car il est clair que la structure ne fonctionne pas comme ça. Sinner et Swiatek (contrôlée positive en août et suspendue un mois, ndlr) sont innocents, ça a été prouvé. Mais Sinner sera suspendu trois mois pour certaines erreurs et négligences de certains membres de son équipe. C'est aussi quelque chose que je trouve étrange comme d'autres joueurs", regrette l'homme aux 24 tournois du Grand Chelem.

Djokovic : "Il y a tellement d'incohérences entre les cas"

Comme beaucoup, le Serbe regrette ce "deux poids, deux mesures" dont a bénéficié Jannik Sinner. "J'ai parlé avec plusieurs joueurs ces derniers mois. (...) La plupart d'entre eux ne sont pas satisfaits de la manière dont s'est déroulé le processus et ne le trouvent pas juste. Beaucoup pensent qu'il y a eu du favoritisme. On a presque l'impression que l'on peut influencer le résultat si l'on est un joueur de haut niveau, et si l'on a accès aux meilleurs avocats. (...) Il faut se souvenir que Sinner et Swiatek, à l'époque, étaient numéro un mondial. Nous avons vu les cas de Simona Halep (suspendue 4 ans, puis 9 mois après avoir fait appel, ndlr), et Tara Moore (testée positive après avoir mangé de la viande contaminée, ndlr), et d'autres joueuses peut-être moins connues, qui ont lutté pendant des années pour que leur cas soit résolu, ou qui ont été suspendues pendant une longue période. Je pense qu'il est temps de faire quelque chose (...) Il y a tellement d'incohérences entre les cas." Les instances du tennis et de l'antidopage entendront-elles son message ?

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