Voile - Justice : Yvan Bourgnon réagit à sa condamnation

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Aurélien CANOT, Media365, publié le jeudi 08 décembre 2022 à 14h48

Yvan Bourgnon a été condamné mercredi à verser 17 000 euros de dommages et intérêts et de frais de justice dans le cadre d'un litige l'opposant au réalisateur Pierre Guyot autour des droits d'auteur d'un film-documentaire autour de la traversée du grand-nord canadien à la voile du navigateur-aventurier en 2017. Il a réagi dans la foulée via un communiqué.

Un conflit autour de « droits d'images » et « contrefaçons » pour un film-documentaire réalisé par Pierre Guyot lors de la traversée du grand-nord canadien d'Yvan Bourgnon en 2017 a fini devant la justice et lui a valu d'être convoqué en audience devant le Tribunal judiciaire de Paris. Il y a été condamné (solidairement avec sa société Sarl Yvent et son association Sea Cleaners) à payer 17 000 euros de dommages et intérêts et frais de justice. Suite à cette décision, le skipper franco-suisse de 51 ans, notamment vainqueur de la Transat Jacques-Vabre aux côtés de son frère cadet Laurent Bourgnon, a rédigé un communiqué dans lequel il précise que "cette décision de justice n'a absolument aucun lien avec le défi que (qu'il s'était) lancé à l'époque, à savoir celui de naviguer durant plus de deux mois et 7 500 kilomètres, entre l'Alaska et le Groenland, sur les eaux de l'Océan Arctique ». Le skipper considère que « la parution de contre-vérités, pourtant reprises dans la presse nationale, n'est en effet que le résultat d'une opération de communication orchestrée de toute pièce, visant à (le) discréditer ainsi qu'à remettre en cause (son) image et (sa) probité. »

Bourgnon déjà tourné vers son combat pour la dépollution des océans

Et l'intéressé de poursuivre : "Je ne peux que profondément regretter ce storytelling, imaginé par mes contradicteurs et malheureusement relayé dans les médias, dont le seul objectif était manifestement de servir leurs intérêts dans le cadre de cette procédure judiciaire, quitte à me présenter publiquement sous l'angle de la controverse." Yvan Bourgnon, rappelant qu'il se réserve le droit de faire appel du jugement, assure par ailleurs que cette décision de justice "ne sera néanmoins jamais de nature à (le) détourner de (ses) projets ni de (son) combat, celui de la dépollution des océans, qu' (il entend) plus que jamais continuer à mener."

Communiqué publié par Yvan Bourgnon après la décision rendue par le Tribunal judiciaire de Paris
Je souhaite, par la présente, m'exprimer à la suite de la décision rendue, ce jour, par le Tribunal judiciaire de Paris dans l'affaire m'opposant à Monsieur Pierre Guyot ainsi qu'à la société 10.7 Productions, concernant l'utilisation et l'exploitation des images captées lors de ma traversée du passage du Nord-Ouest en catamaran sportif durant l'année 2017. Il m'apparaît en effet nécessaire de revenir sur ce qui a pu être dit et écrit, à tort, durant cette procédure, puisque cette décision de justice n'a absolument aucun lien avec le défi que je m'étais lancé à l'époque, à savoir celui de naviguer durant plus de deux mois et 7.500 kilomètres, entre l'Alaska et le Groenland, sur les eaux de l'Océan Arctique. La parution de contre-vérités, pourtant reprises dans la presse nationale, n'est en effet que le résultat d'une opération de communication orchestrée de toute pièce, visant à me discréditer ainsi qu'à remettre en cause mon image et ma probité. Je ne peux donc que profondément regretter ce storytelling, imaginé par mes contradicteurs et malheureusement relayé dans les médias, dont le seul objectif était manifestement de servir leurs intérêts dans le cadre de cette procédure judiciaire, quitte à me présenter publiquement sous l'angle de la controverse. Bien au-delà des débats qui ont été menés concernant la propriété des images tournées et en dépit des faibles sommes en jeu, je resterai profondément marqué tant par les procédés utilisés que par cette action judiciaire ouverte à mon encontre, par des personnes m'ayant pourtant accompagné à l'origine de cette aventure et dont je croyais l'engagement aussi sincère que le mien. Dans l'hypothèse où cette campagne de dénigrement viendrait à perdurer, je n'hésiterai d'ailleurs désormais plus, à mon tour, à mettre en oeuvre toute action appropriée afin de préserver mes droits et mes intérêts. Sur le fond de cette affaire, bien qu'il me semble que le Tribunal ait fait une appréciation erronée et disproportionnée d'une partie des faits qui lui ont été soumis, je prends néanmoins acte de la décision rendue et me réserve naturellement la possibilité de la contester en appel. Tout cela ne sera néanmoins jamais de nature à me détourner de mes projets ni de mon combat, celui de la dépollution des océans, que j'entends plus que jamais continuer à mener. Aussi, outre les prochaines aventures et prochains défis dans lesquels j'entends toujours évidemment me lancer, je tâcherai de continuer à œuvrer pour cet engagement qui m'anime et de contribuer, de manière générale, à la sensibilisation de chacun à la protection et la préservation des océans.

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