Vendée Globe / Roura : " J'ai même envisagé l'abandon "

Marie Mahé, Media365 : publié le lundi 04 janvier 2021 à 15h40

Toujours en course dans la neuvième édition du Vendée Globe, le Suisse Alan Roura (La Fabrique) traîne sa misère, comme il l'a confié dans sa chronique du Matin Dimanche.

Cela fait presque deux mois qu'ils se sont élancés. Le 8 novembre dernier, 33 navigateurs étaient alors partis depuis les Sables d'Olonne, pour participer à la neuvième édition du Vendée Globe. A l'heure actuelle, ils sont encore 27 encore en course. La flotte est toujours menée par le Français Yannick Bestaven, sur Maître CoQ IV, qui se trouve actuellement à une distance de 6 493,58 milles de l'arrivée, d'après le dernier pointage effectué à 15h00, heure française. Pour certains, l'épreuve ressemble visiblement à un très long chemin de croix. Alan Roura semble faire partie de ces malheureux. Le skipper suisse, sur La Fabrique, navigue actuellement en 16eme position de la flotte, à 8 973,39 milles de l'arrivée et à 2 479,81 milles du leader de l'épreuve. Toutefois, le navigateur semble clairement traîner sa misère.

Roura : « J'ai les boules, vraiment les boules »

C'est en tout cas ce qu'il a fait comprendre, ce lundi, dans Le Matin Dimanche, où il tient une chronique : « Ce Vendée Globe n'est décidément pas celui auquel je m'attendais, mais c'est le jeu des sports mécaniques : on a beau essayer de mettre le maximum de chances de son côté pendant près de quatre ans de préparation, lorsqu'une pièce a décidé de lâcher, on ne peut rien y faire. Ça fait plus d'une semaine maintenant que je dois dire au revoir à ma course telle que je l'espérais. Mon système de vérins hydrauliques pour basculer ma quille et adapter l'assiette de mon bateau « La Fabrique » est HS. (...) Je vais me faire manger par tout le monde. Mon ancien bateau, « Superbigou », m'est déjà passé devant. J'ai les boules. Vraiment les boules. Mais je ne peux rien faire de plus que de ramener mon bateau à bon port. J'ai envisagé l'escale technique, j'ai même envisagé l'abandon. J'aurais pu m'arrêter en Nouvelle-Zélande, ou à Tahiti. Mais là où je me trouve, aux alentours du point Nemo, le point le plus éloigné de toute terre émergée, ce n'est pas vraiment une solution idéale. C'est « drôle »... »

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