Vendée Globe - Cousin : "A deux heures du matin, j'ai mis la musique à fond et j'avais les yeux humides"

Thomas Siniecki, Media365 : publié le samedi 20 février 2021 à 20h38

Il faut avoir sacrément apprécié son premier Vendée Globe pour avoir "déjà envie d'y retourner", comme l'a assuré Manuel Cousin dans la foulée de son arrivée samedi. Une sacrée aventure qui prend fin pour ce skipper atypique.

Manuel Cousin, ancien cadre commercial qui est presque un novice dans la course au large, est arrivé aux Sables-d'Olonne samedi à 8h35 du matin, se classant 23eme du Vendée Globe. "Dans les moments difficiles, on se demande ce qu'on fait là, mais dès qu'on rentre, on a déjà envie d'y retourner, résume le Normand pour ses premiers mots sur terre (en conférence de presse). J'ai pris tellement de plaisir, je n'ai jamais pensé à arrêter. J'ai toujours réfléchi aux solutions pour aller au bout. J'ai tellement voulu cette arrivée... Quand je regardais les routages et la cartographie, je trouve ça dingue, j'ai encore du mal à réaliser." Le cinquantenaire (53 ans) a évidemment vécu un rêve en bouclant enfin la plus belle et grande course du monde.


"Le départ aussi, ce n'est pas rien, se souvient-il. Peut-être parce que j'avais une autre vie professionnelle avant, je me rends encore plus compte de ce que c'est d'en arriver là... Le passage du cap Horn aussi, c'est dingue. Les premiers albatros, le bateau qui fonctionne bien, quand on va vite et qu'on se fait plaisir... Quand on part, on pense également à tout ça." Il indique avoir "relâché la pression seulement à deux heures du matin, la nuit dernière" : "Avant, je savais qu'il fallait que j'évite de trop grosses dépressions au vu de l'état du bateau. Pendant trois heures, j'ai mis la musique à fond et j'avais les yeux humides, en me disant que je l'avais fait. Une fois que je n'avais plus à faire attention aux pêcheurs, j'ai tout lâché. Dans ma tête, je me suis fait plaisir."

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