Vendée Globe - Beyou : "Ça fait hyper mal"

Paul Rouget, Media365 : publié le dimanche 20 décembre 2020 à 15h31

S'il continue à grappiller des places au classement après avoir dû retourner aux Sables d'Olonne pour réparer, Jérémie Beyou (Charal), qui a dit adieu à la victoire finale, a encore du mal à digérer. 

 

Jérémie Beyou poursuit sa remontée au classement du Vendée Globe. Alors qu'il était reparti en dernière position après avoir dû retourner aux Sables d'Olonne pour réparer suite à des avaries sur son bateau, le skipper de Charal continue à grappiller, et pointe ce dimanche au 21e rang. Dans un entretien au Télégramme, le Finistérien, qui était l'un des grands favoris de l'épreuve, est revenu sur ce coup du sort qu'il semble avoir eu bien du mal à digérer. "Ce n'est pas du tout ce à quoi je m'attendais, ni ce à quoi je m'étais préparé. On dit qu'on se prépare un peu à tout. On sait qu'il va se passer plein de choses et pas prévues sur un Vendée Globe. De là à imaginer ce scénario... Passer tous ces mois et ces années à se préparer pour essayer de jouer la victoire et se retrouver à devoir repartir dix jours après tout le monde... Quand je suis reparti, j'ai un peu réalisé tout ça, et ça n'a pas été simple psychologiquement", reconnaît-il. 

"Il faut être capable de l'encaisser"

Le navigateur de 44 ans, troisième de l'édition 2016-2017 du Vendée Globe, a également évoqué l'abandon d'Alex Thomson (Hugo Boss), l'autre grand favori de ce tour du monde en solitaire auquel il a dû renoncer après avoir été victime d'une avarie de safran. "Ça a été super dur, avoue-t-il. On s'est mis chacun à la place de l'autre. Comme lui, on était parti pour tenter de gagner, je sais ce que ça représente. Il pouvait prétendre à la victoire et tout à coup, c'est le château de cartes qui s'écroule. Le mien s'est un peu écroulé mais j'ai encore l'opportunité d'être en mer. Et lui, c'est fini et il ne reste pas grand-chose. Je me dis que la voile, et le Vendée Globe en particulier, ce n'est pas au mérite ! Il faut être capable de l'encaisser. Je suis passé par toutes ces émotions-là et je n'en suis pas encore très loin. Quand je regarde les leaders sur la carte, ça fait hyper mal." 

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