Vendée Globe : Bestaven savoure sa victoire mais n'oublie pas Dalin

Vendée Globe : Bestaven savoure sa victoire mais n'oublie pas Dalin
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Guillaume MARION, Media365 : publié le jeudi 28 janvier 2021 à 10h50

Arrivé ce jeudi à 3h44 et 46 secondes aux Sables-d'Olonnes, Yannick Bestaven a remporté cette 9eme édition du Vendée Globe. Si le skippeur de Maître CoQ IV était heureux de sa victoire, il n'en oubliait pas Charlie Dalin, le premier a avoir franchi la ligne d'arrivée.



A l'arrivée aux Sables-d'Olonnes ce jeudi, Yannick Bestaven a laissé éclater sa joie. Vainqueur de la 9eme édition du Vendée Globe, le Rochelais a rapidement livré ses premiers mots. « J'ai l'impression de vivre un rêve, d'halluciner. On passe de la solitude totale à ça, à cette fête, à ces lumières, ces gens qui sont là malgré le contexte compliqué, je ne réalise pas ce qu'il se passe. Je suis encore dans ma course. C'est un rêve d'enfant. (...) Ce n'était pas bon d'être le premier dans ce Vendée Globe. Je me suis fait reprendre, j'ai repris aussi à Charlie (Dalin) les heures suffisantes, avec le temps de compensation, ça a été une régate à l'échelle planétaire, a notamment reconnu l'intéressé. J'y ai toujours cru, mais à quelle place ? J'ai cru gagner au cap Horn, puis j'ai cru que si je terminais 25eme, ce serait déjà bien. On a beaucoup préparé ce Vendée Globe, je savais que j'avais un bateau fiable et j'ai pu tirer dessus. (...) C'est historique. On doit aller chercher des ressources bien profondes au fond de soi. Ces bateaux sont stressants, bruyants, la vie à bord est difficile. Il y a la solitude aussi, parfois... Ce résultat est au-delà de mes attentes. J'imaginais vivre plein de choses, j'en ai vécu plein d'autres. Après avoir galéré comme on a galéré, apporter une victoire à Maître CoQ, c'est un rêve ! »

Bestaven mise sur Dalin dans quatre ans

« J'ai plein de bons souvenirs, les classer, c'est difficile. La descente dans l'anticyclone de Sainte-Hélène bord à bord avec Boris, qui me filme avec son drone, on était à la limite de s'arrêter pour prendre l'apéro ! Le moment inoubliable, c'est le cap Horn en tête. Ca été fort car je sortais de conditions météos compliquées. J'ai hésité à ralentir pour laisser passer la dépression. J'avais 200 milles d'avance sur Charlie (Dalin), je crois, et donc je me suis dit qu'il ne fallait pas que je ralentisse. Je n'ai jamais vu de mer aussi grosse que les 24 heures avant le cap Horn. Il y avait quasiment 10 mètres, je pense. En enfournant dans les vagues, j'ai explosé mon balcon avant. Je partais dans des surfs à plus de 32 nœuds, et j'ai fait des arrêts "buffet", à finir dans les cloisons depuis la banette. Là, j'ai surtout envie de boire une bonne bière et de faire la fête ! On va réfléchir à la suite, on a décompressé, chaque chose en son temps. (...) J'ai félicité Charlie pour sa très belle course. Il s'est battu pour couper la ligne d'arrivée le premier. Je l'ai remercié aussi pour sa réaction, il a réagi comme un vrai sportif, malgré les polémiques qu'on a pu entendre. Il a coupé la ligne d'arrivée premier en temps réel, il est deuxième en temps compensé. Je lui ai dit que, dans quatre ans, ce serait lui qui l'emporterait le trophée, et qu'il est lourd ! », a également confié Bestaven, lors de sa conférence de presse, dans des propos repris par le site officiel du Vendée Globe.

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