Mathieu WARNIER, Media365 : publié le vendredi 23 septembre 2022 à 21h45
Après la gestion manquée du 25km en eau libre lors des derniers championnats d'Europe, la FINA a officialisé ce jeudi son choix de ne pas inscrire l'épreuve au programme des Mondiaux organisés l'an prochain.
La Fédération Internationale de natation (FINA) a décidé de trancher dans le vif. En août dernier, les épreuves en eau libre des championnats d'Europe de natation organisés à Rome ont été marquées par la gestion ahurissante du 25km. Face à des conditions difficiles, les officiels avaient pris la décision de raccourcir l'épreuve mais la communication aux nageurs n'avait pas été parfaite, causant une large incompréhension. Après des heures de flottement, les juges avaient décidé d'annuler purement et simplement l'épreuve. Par l'intermédiaire d'un communiqué, la FINA a officialisé ce jeudi l'absence du 25km en eau libre dans le programme des championnats du monde organisés du 2 au 11 août prochains à Fukuoka. « Après consultation des différents intervenants, il a été décidé de retirer l'épreuve de 25km d'eau libre, annonce la FINA. La décision n'a pas été facile. » Une décision que la fédération a justifié par « le faible nombre de participants à cet événement lors des deux derniers Mondiaux ».
Les nageurs en colère contre la FINA
De plus, la FINA a mis en avant « les frais de fonctionnement que cet événement représente pour les comités organisateurs locaux ». Toutefois, la porte n'est pas fermée à un retour de la distance mais « travaille actuellement sur un nouveau concept pour les longues distances ». Une décision qui ne fait pas que des heureux. En effet, via son compte Instagram, le nageur français Axel Reymond a mis en avant le fait que 53 nageurs ont participé au 25km des Mondiaux 2022 à Budapest contre seulement 46 participants sur le 1500m en bassin. Il a également pointé du doigt l'avidité de la FINA. Quintuple championne du monde du 25km en eau libre et membre du Comité des Athlètes de la fédération internationale, la Brésilienne Ana Marcela Cunha a assuré ne pas avoir été consulté par les dirigeants de la FINA avant une telle décision tout en critiquant son choix de subventionner des athlètes pour la Coupe du Monde en bassin. Cette décision risque de faire des vagues un bon moment.