Harcelé, un champion du monde sort du silence

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Faraj Benlahoucine, Media365 : publié le vendredi 12 novembre 2021 à 16h05

Champion du monde et médaillé olympique à plusieurs reprises, Laszlo Cseh est sorti du silence ce jeudi. Il a reconnu avoir subi un harcèlement physique et une "terreur psychologique" de la part d'un entraîneur.

Laszlo Cseh. Ce nom ne parle pas nécessairement au grand public en France, pourtant ce nageur hongrois affiche un superbe palmarès. Véritable star dans son pays, il a acquis ce rang notamment grâce à ses titres de champion du monde en 400m quatre nages et en 200m papillon en 2005 ainsi qu'à ses multiples médailles olympiques. D'Athènes en 2004 jusqu'à Rio en 2016, il s'est toujours au moins hissé sur un podium aux Jeux Olympiques d'été. A Tokyo en 2020, il a terminé à la 7eme place de la finale du 200m quatre nages.

Il met entre parenthèse ses fonctions de dirigeant

Ces performances, Laszlo Cseh les a réalisées sous la houlette de Gyorgi Turi. Un entraîneur dans l'œil du cyclone depuis les révélations de plusieurs nageurs, dont son ancien poulain Cseh. Accusé de violences physiques et de harcèlement moral, le technicien a volontairement "suspendu ses activités de vice-président technique de la Fédération et de directeur du comité d'entraînement jusqu'à ce que l'enquête soit terminée" a communiqué la fédération hongroise de natation ce jeudi. L'instance a diligenté une enquête afin de vérifier la véracité des nombreux témoignages à charge contre Turi.

"Une terreur psychologique"

D'après l'AFP, Laszlo Cseh aurait déclaré dans une interview en octobre dernier que les méthodes d'entraînement de Gyorgi Turi s'appuyaient sur un régime tyrannique employant un harcèlement physique chronique et une "terreur psychologique". Un aveu choquant mais corroboré par plusieurs nageurs entraînés par l'homme aujourd'hui âgé de 64 ans. Celui-ci reconnait avoir frappé un nageur au visage et avoir utilisé un bâton lors de ses séances d'entraînement. Et auprès du média local 24.hu, il a déclaré "que celui qui n'a jamais sorti d'enfant de la piscine dans les années 1980 de manière plus agressive que ce qui est acceptable aujourd'hui me jette la première pierre". Une ligne de défense bien douteuse.

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