Aviron : Hugo Boucheron revient sur sa dépression post-JO

Aurélie SACCHELLI, Media365, publié le mercredi 27 juillet 2022 à 15h23

Sacré champion olympique de deux de couple avec Matthieu Androdias il y a un an à Tokyo, Hugo Boucheron s'est confié à Sport en France sur la période de dépression qu'il a vécue après les Jeux.

Ce jeudi, Hugo Boucheron et Matthieu Androdias fêteront le premier anniversaire de leur titre olympique du deux de couple remporté à Tokyo. Les deux rameurs aujourd'hui âgés de 29 et 32 ans avaient apporté à la délégation française son unique titre dans la discipline. Mais les lendemains de victoire ne sont pas toujours agréables, et Hugo Boucheron avait annoncé en mars dernier qu'il renonçait aux championnats de France en raison d'une dépression. Aujourd'hui, cela va beaucoup mieux, et le Lyonnais a décidé de revenir sur cette mauvaise période dans l'émission « Marie freestyle », avec la double vice-championne olympique de ski halfpipe Marie Martinod, sur Sport en France.

Boucheron : "Soit tu fais une bêtise, soit tu cries à l'aide, moi j'ai crié"

« Quand on rentre de Tokyo, tout le monde nous saute dessus. Ma vie ne change pas, mais c'est le regard des gens qui change. Ça ne me gênait pas car c'était une de mes sources de motivation, j'étais content. Mais il y a une petite dépression qui s'est installée tranquille. Les deux années de covid ont vraiment été dures. Avec Matthieu on a vraiment mis le focus à fond sur les Jeux car on ne voulait pas que le covid nous vole ces Jeux Olympiques. On s'est mis dans un environnement unique de performance, en mettant tout le reste de côté : la vie sociale, la vie en couple qui était compliquée aussi... Et une fois qu'on a atteint notre objectif, le dégoût de la discipline est arrivé. Je suis arrivé dans un moment où je n'avais plus envie de rien faire. Après tu te poses des questions, c'est très dur. (...) Je suis vraiment descendu très loin. A un moment tu touches le fond. Soit tu fais une bêtise, soit tu cries à l'aide, moi j'ai crié. Dès que tu commences à faire ça, c'est à partir de ce moment-là que ça commence à aller mieux, que tu mets en place une routine ou un quotidien pour aller mieux. Avec Matthieu, on est encore à se demander quelles sont nos motivations pour Paris. On est en phase de reconstruction. Ce qui me fait vraiment kiffer, c'est gagner des courses, j'ai envie de garder le niveau que j'avais à Tokyo, voire de l'améliorer, pour continuer à gagner. » Et pourquoi pas dès les championnats d'Europe de Munich du 11 au 14 août ?

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