Norvège - Boe : "Ce n'est pas très marrant"

Thomas Siniecki, Media365 : publié le samedi 23 janvier 2021 à 18h32

Les Norvégiens ont été soufflés par les Français samedi, lors du relais à Antholz-Anterselva. Johannes Boe a été victime d'Emilien Jacquelin, un douloureux souvenir pour lui. Et ça s'est senti au micro, après la course...

Johannes Boe était un peu abattu samedi, après avoir dû s'incliner face au sprint final fracassant d'Emilien Jacquelin lors du relais masculin à Antholz-Anterselva : "C'était le même combat que l'an dernier au relais des Mondiaux. J'ai essayé d'être plus intelligent, puisque j'avais perdu, mais malheureusement il est encore passé... Ce n'est pas très marrant." D'autant que le Norvégien, double tenant du gros globe de cristal, s'était lui-même placé en tant que favori en revenant de très loin dès le début de son ultime relais, rattrapant vingt secondes en même pas 500 mètres pour revenir sur le trio de tête où figuraient également l'Allemagne et la Russie.

Jacquelin n'avait "aucun intérêt à mener"

"J'ai voulu rester avec Benedikt Doll, un excellent skieur qui est en forme, résume Jacquelin. Je n'avais aucun intérêt à mener, à perdre de l'énergie. J'ai essayé de ménager au mieux mes efforts pour le dernier tour. J'ai pu combler l'écart au tir debout, sinon à la régulière il était bien plus rapide." Johannes Boe a lui aussi regretté d'avoir pioché sur cet ultime tir, ce qui a permis au Français de le rejoindre pour le dernier tour. "Comme l'an dernier, il fallait que je sois dans ses skis pour le faire douter. L'adrénaline m'avait poussé, là j'ai essayé de jouer différemment..."

"La course de toutes les équipes, dans sa globalité, n'était pas super, mais la victoire n'en est pas moins savoureuse, se réjouit à son tour Quentin Fillon Maillet, deuxième relayeur. On a tous vraiment profité. Il y a beaucoup moins d'écrans géants sans public, alors c'est stressant, on a vu par-ci, par-là... Mais dans les dernières centaines de mètres, on s'est régalés. Il y a tant de retournements de situation, c'est la beauté du biathlon. Quand on a vu Johannes Boe devant, on s'est dit que c'était très compliqué, qu'ils allaient encore gagner. Mais ça montre qu'il faut toujours se bagarrer jusqu'au bout."

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