Biathlon - Mondiaux (H) : Les Français n'étaient pas satisfaits de leurs skis

Aurélie Sacchelli, Media365, publié le mardi 14 février 2023 à 17h05

Comme cela arrive parfois dans une saison, l'équipe de France de biathlon n'a pas bénéficié de bons skis pour l'individuel des Mondiaux d'Oberhof ce mardi. Déçus voire en colère, les Bleus ne veulent toutefois pas blâmer leurs techniciens.

Quentin Fillon Maillet, 4eme (une faute au tir) :

« Ça m'emmerde... Cette dernière balle... On n'avait pas les skis non plus pour se bagarrer avec les Norvégiens. Je donne le maximum aujourd'hui. C'est la pire des places, quatrième. La neige a été de plus en plus lente, ça a été une course vraiment très difficile. La dernière balle m'échappe, elle coûte tellement cher. La sensation est horrible. Je la voulais cette médaille, mais c'est trop tard. L'équipe de Norvège avait encore de très bons skis. Ce n'est déjà pas facile de rivaliser en temps normal. Mais quand ils ont du meilleur matos que nous, c'est juste horrible. Sur 20 kilomètres, quand les conditions sont très lentes... J'allais plus vite à l'entraînement il y a quelques jours. Chaque pourcentage de glisse fait des écarts phénoménaux. Bravo aux Norvégiens, pas de chance pour nous... Je vais transformer cette colère en énergie pour la mass-start. »

Fabien Claude, 37eme (4 fautes au tir) :

« Il n'y a pas grand-chose de bien aujourd'hui, à part le premier tir. Je n'ai pas envie de m'écharner sur le sort de l'équipe de France, mais on avait zéro chance. C'est dur, on a tous fait le même constat à l'arrivée. Je sais que les gars se donnent à fond pour nous donner les meilleures planches, mais on était loin. Je ne sais pas quoi dire, je n'ai pas envie de dire trop de conneries. C'est frustrant, car on ne joue pas. Quentin méritait clairement une médaille."

Emilien Jacquelin (37eme, 3 fautes au tir) :

« Ex-aequo avec Fabien sur un format comme ça, c'est assez rare. Il faut essayer d'en rigoler pour garder le sourire... Sur le pas de tir, je fais un premier debout où, dans la continuité des dernières semaines, j'ai un peu de mal à être naturel et calme. Mais j'ai bien rectifié le tir sur le dernier. Physiquement, je suis bien parti, mais derrière j'ai péché. Sur les skis, la glisse était très limitée. On sent parfois que le ski s'arrête. Tout le monde fait des erreurs. Les huit (techniciens qui s'occupent des skis, ndlr) qui sont dans le camion font leur maximum, il n'y a rien à dire, ils font des horaires de fous. Je préfère saluer la concurrence, qui arrive à élever son niveau. »

Propos recueillis sur La Chaîne L'Equipe

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