Biathlon / Jacquelin : " Je sentais que j'allais dans le mauvais chemin "

Aurélie Sacchelli, Media365, publié le dimanche 15 janvier 2023 à 15h42

Cinquième de la mass-start de Ruhpolding derrière les quatre Norvégiens, après avoir passé plusieurs jours en Italie pour travailler son tir, Emilien Jacquelin a pris du plaisir et espère que cela va durer.

Après avoir terminé 64eme du sprint de Pokljuka il y a dix jours, Emilien Jacquelin avait décidé de mettre la flèche. Non qualifié pour la poursuite et non sélectionné pour les relais mixtes qui ont suivi, le biathlète de 27 ans a demandé au staff de l'équipe de France de quitter le circuit de la Coupe du Monde quelques jours pour aller travailler son tir en Italie et penser à autre chose. Et bien lui en a pris ! Absent de l'individuelle et du relais mercredi et vendredi à Ruhpolding, Jacquelin a fait son retour ce dimanche pour la mass-start, et il a terminé meilleur Français, avec une cinquième place derrière les quatre Norvégiens, malgré deux fautes au tir et un problème avec sa carabine sur son deuxième tir. Un résultat qui lui apporte beaucoup de joie, comme il l'a confié au micro de La Chaîne L'Equipe : « Quand je me fais plaisir, je suis performant. Je suis satisfait de ce que j'ai fait, au-delà de cette cinquième place, d'avoir pris du plaisir et retrouvé des sensations. Ça me fait beaucoup de bien. Il y avait de l'appréhension avant cette course. Sur les deux tirs couchés, je sens que mes gestes sont un peu fébriles, et quand j'ai mis mon deuxième chargeur, il y a une balle qui est sortie. Donc je savais en attaquant mon tir que j'allais devoir prendre une balle de pioche. Mais je suis resté concentré. Je ne suis pas loin du compte, c'est très bien. C'est à moi de garder le positif et essayer de l'analyser. Là, je suis déjà en train d'analyser les choses mauvaises (sourires). »

Jacquelin : "Je retrouve les bons rails"

Emilien Jacquelin a également tenu à remercier le staff des Bleus de l'avoir laissé prendre une courte pause, qui s'est avérée salutaire : « Ce qui était paradoxal, c'est que j'aime mon sport, j'aime tirer, j'aime skier, j'aime le public, j'aime les compétitions, et dernièrement c'était tout l'inverse. Le public me gênait, je n'arrivais pas à être libéré sur les courses, le tir je ne le voyais qu'en négatif. Là, je retrouve les bons rails. La semaine dernière, si j'ai décidé avec les coachs de quitter la Coupe du Monde, ce n'était pas pour rien, c'est parce que je sentais que j'allais dans le mauvais chemin. Je n'avais pas envie de continuer comme ça, car ce n'est pas comme ça que je me suis construit. Je remercie le staff, qui m'a mis dans les meilleures dispositions pour que je revienne rapidement et de bonne manière. » A confirmer la semaine prochaine à Antholz-Anterselva !

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