Biathlon - Jacquelin : " Je ne m'y retrouvais plus "

Marie Mahé, Media365, publié le mercredi 05 avril 2023 à 13h20

Emilien Jacquelin s'est entretenu auprès de L'Equipe. Une première prise de parole depuis sa fin de saison prématurée au mois de février dernier.

Il ne s'était plus exprimé sur le sujet depuis la fin du mois de février dernier. Soit quelques jours seulement après la fin des championnats du monde, qui se sont déroulés du côté d'Oberhof en Allemagne. Date à laquelle Emilien Jacquelin avait alors décidé de mettre un terme prématuré à sa saison 2022-2023 de la Coupe du monde de biathlon. Ce mercredi, le Français est sorti de son silence auprès de plusieurs lecteurs du quotidien sportif français L'Equipe. Histoire de revenir notamment sur cette fameuse décision de ne pas aller jusqu'au bout de l'exercice précédent. Aujourd'hui âgé de 27 ans, le Tricolore a notamment confié pourquoi il était important pour lui de s'arrêter plus tôt que les autres : « Sans ce break, je pense que, dans un an, j'aurais dit au revoir au biathlon parce que je ne m'y retrouvais plus. C'est comme un vinyle : j'en ai fini avec la face A, je fais une pause avant de retourner le disque et lancer la face B. J'avais un besoin de faire la paix avec tout cela. »

"Ce n'est pas un constat d'échec"

Tout en développant également un peu plus ce qu'il ressentait alors à cette époque, lorsqu'il se trouvait sur les pistes : « Avant les dernières épreuves, j'étais ultra-concentré. Mais, dès que la course débutait, je sentais le cerveau qui éteignait la lumière. Je n'avais du coup plus ce qu'il fallait en ressources mentales. Je n'arrivais plus à avoir cette intensité qu'exige le haut niveau et notamment lors du tir. Il y a eu un décrochage. Ce n'est pas un constat d'échec mais l'idée a plutôt été de se dire : j'en suis là, je ne suis plus capable de jouer un titre de champion du monde. J'aurais pu continuer et finir la saison quinzième. Pourquoi pas. Mais moi, je vois mon sport comme un moyen d'expression plus que de la performance avant tout. Je suis comme cela et, à 27 ans, il faut que je m'accepte. »

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