Biathlon (H) : Poursuite du Grand-Bornand : Fillon Maillet et J.Boe ont été trahis par leurs skis

Aurélie SACCHELLI, Media365, publié le samedi 17 décembre 2022 à 14h46

Respectivement troisième et septième de la poursuite du Grand-Bornand, Johannes Boe et Quentin Fillon Maillet n'ont rien pu faire en raison de leurs skis, pas du tout adapté à la neige de la station française.

Il arrive, de temps en temps, dans une saison de biathlon, que les skis fassent la différence plus que les biathlètes. Parfois, des pays ou des marques de skis trouvent la recette magique du fartage parfait, et parfois, ils se ratent. Ce samedi, lors de la poursuite masculine du Grand-Bornand, les techniciens de la marque autrichienne Fischer sont clairement passés à côté. La neige de la station française était différente des jours précédents, et les biathlètes équipés de skis Fischer se sont retrouvés en grande difficulté tout au long de la course, avec beaucoup de glissades à déplorer, et des efforts souvent effectués dans le vide. Parmi eux, deux des meilleurs du monde, Johannes Boe et Quentin Fillon Maillet. Le Norvégien a terminé troisième alors qu'il avait pris une belle avance à l'issue du sprint, et le Français n'a pu faire mieux que septième alors qu'il a été l'un des seuls à réussir un sans-faute au tir.

J.Boe : "Une des pires courses que j'ai faites"

Après la course, les deux cadors étaient désemparés de ne pas avoir pu donner le meilleur d'eux-mêmes, mais ils pensent déjà à la suite, et la mass-start de dimanche. « C'est frustrant, car le podium était à portée de main. J'ai donné le meilleur, partout. Ça a été très très difficile sur les skis. Il faut imaginer que je perdais 50 à 80% de mon énergie sur les jambes, dans le vide, les bras essayaient de prendre le relais tant bien que mal. J'ai essayé de prendre sur moi-même pour produire un beau tir. C'est dur à accepter car c'était peut-être ma première opportunité de podium (de la saison) aujourd'hui. Ce n'est pas moi qui fais l'erreur aujourd'hui. J'espère que les conditions seront meilleures demain. (...) C'est comme faire de la course à pied sur un lac gelé. Ça laisse imaginer la difficulté... On a des bâtons pour s'aider du haut du corps, mais face à des athlètes qui avaient un meilleur grip, c'est clair que c'était très difficile », a reconnu le vainqueur du gros globe 2022, déçu d'échouer devant son public. « Un jour comme aujourd'hui, vous avez envie de blâmer les skis à 100%, mais sur toutes les autres courses, vous devez les féliciter. Je ne pouvais rien faire, c'est une des pires courses que j'ai faites. Heureusement, la piste a été raccourcie aujourd'hui, si ça avait été plus long, je n'aurais même pas été sur le podium », a reconnu de son côté le champion norvégien. Aux techniciens Fischer de travailler désormais pour leur offrir de meilleurs skis dimanche...

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