Biathlon - Guigonnat : "C'est un peu à cause de moi"

Aurélien Canot, Media365, publié le vendredi 13 janvier 2023 à 18h27

Passé à côté de son tir debout alors qu'il avait lancé le troisième relais français en tête, ce vendredi à Ruhpolding, Antonin Guigonnat n'a pas cherché à se trouver de prétexte ensuite. Le Haut-Savoyard, néanmoins content de ce nouveau podium (3eme), a toutefois avoué qu'il avait été trahi par sa nervosité.

Le mea culpa d'Antonin Guigonnat. Après la nouvelle troisième place des Bleus sur le relais, ce vendredi à Ruhpolding, le Haut-Savoyard et troisième relayeur français du jour n'a pas caché au micro de la FFSTV que si l'équipe de France n'avait pas pu faire mieux sur ce relais alors que la Norvège, notamment, semblait pourtant prenable, c'était en grande partie de sa faute. "Je prends un tour de "péna" (sic) sur un tir debout et je suis vraiment déçu car on parle du match France-Norvège, et on se rend compte que l'on peut vraiment jouer avec eux, et je suis le premier à le dire. En individuel, je n'ai pas beaucoup d'ambition mais sur les relais, je considère que l'on peut vraiment jouer face à la Norvège, et aujourd'hui (vendredi), c'est un peu à cause de moi que l'on n'y arrive pas, donc je suis quand même déçu", reconnaissait Guigonnat, néanmoins satisfait de grimper de nouveau sur le podium, ne serait-ce que pour récompenser la très belle prestation de ses trois coéquipiers Eric Perrot, Quentin Fillon Maillet et Fabien Claude. "Il y a quand même une troisième place à la clé, et mes trois collègues ont essayé de me remettre le sourire, car on fait quand même un podium, et il ne faut pas minimiser le taf (sic)."

"A 50 mètres quand on est essoufflé, c'est quand même assez compliqué"

Il n'empêche que le natif d'Ambilly ne digérait pas ce tir debout complètement manqué, balles de pioche comprises, alors que quand Fillon Maillet, le deuxième relayeur français, lui avait passé le témoin, les Bleus se trouvaient en première position. Un leadership que Guigonnat n'est pas parvenu à conserver, la faute notamment à l'entendre au stress ainsi qu'à une certaine nervosité, née précisément de cette première place. "Je n'ai pas vraiment pensé, j'étais dans un état de concentration que j'essaye de trouver, mais il y avait quand même globalement une certaine nervosité qui fait que les balles debout... Quand on est essoufflé, c'est quand même assez compliqué à cinquante mètres... Et malheureusement la perf' d'Eric et de Quentin (Fillon Maillet), qui m'a donné le relais en tête, ça m'a mis plutôt dans un état de stress. Pourtant, j'ai essayé de faire mon truc et j'ai pris ce moment-là à mon compte, mais c'est raté." "Anto" espère se reprendre dimanche lors de la mass start.

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