Biathlon - Grand-Bornand : Fourcade réagit à la polémique

Aurélien CANOT, Media365, publié le jeudi 08 décembre 2022 à 10h10

Présent aux Etoiles du Sport, cette semaine à Tignes, Martin Fourcade (34 ans) en a profité pour réagir à la vive polémique née de l'acheminement de neige artificielle par camions au Grand-Bornand pour pouvoir maintenir la manche au calendrier de la Coupe du monde. Le quintuple champion olympique reconnaît que les images peuvent choquer, mais qu'il ne faut pas s'arrêter uniquement à ces images.

La neige artificielle acheminée en masse par camions au Grand-Bornand pendant trois jours au début du mois pour éviter à la station, dépourvue du moindre flocon, d'avoir à annuler la manche de Coupe du monde, comme cela avait été le cas en 2011, reste en travers de la gorge des écologistes. Présent sur place le jour de la manutention de neige, Martin Fourcade (34 ans) comprend que les photos des douze poids lourds remplis de neige, postées sur le champ par les habitants sur les réseaux sociaux, aient pu choquer. Toutefois, l'ancien leader de l'équipe de France de biathlon invite les observateurs à ne pas prendre uniquement ces photos en compte, et rien d'autre. Interrogé par nos confrères du Dauphiné en marge des Etoiles du Sport, qui se déroulent cette semaine à Tignes, le quintuple champion olympique a réagi à la polémique, rappelant que le transport de neige artificielle dans le biathlon, c'est tout sauf une première.

Fourcade : "Un peu comme l'ours polaire qui voit sa banquise fondre"

"Il y avait du snowfarming à Konthiolati la semaine dernière, il y en a en Autriche cette semaine. Et il n'y a pas du tout d'émoi national autour de cette pratique. En France, on a une très forte sensibilité. La neige est un symbole fort. J'ai l'impression que tout ce qui touche à la neige est un peu comme l'ours polaire qui voit sa banquise fondre", analyse le septuple lauréat du gros globe de cristal, conscient qu'il n'y a "pas grand-chose d'entendable après avoir vu les images". "Je ne peux qu'abonder dans le fait que les images du Grand-Bornand sont marquantes mais je trouve particulièrement réducteur de s'arrêter uniquement à ces images", conclut Fourcade, pour qui "le petit bémol, c'est la vitesse où l'acceptation sociale évolue et la capacité de réaction des industries, du sport et de la société en général (...) On ne peut pas demander à se révolutionner en un an."

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