Biathlon : Fillon-Maillet vise les quatre gros globes jusqu'aux prochains JO

Aurélie SACCHELLI, Media365, publié le lundi 28 novembre 2022 à 14h18

A la veille de débuter la saison de Coupe du Monde de biathlon, le quintuple médaillé olympique Quentin Fillon-Maillet a dévoilé ses objectifs dans une interview au Dauphiné. Ils sont très élevés, mais cela ne lui fait pas peur.

J-1 avant le coup d'envoi de la Coupe du Monde de biathlon 2022-23 ! A partir de mardi à Kontiolahti en Finlande, les meilleur(e)s biathlètes du monde (sauf les Russes et Biélorusses) en découdront, et le programme de la semaine sera chargé, avec une individuelle, un relais, un sprint et une poursuite au menu. Parmi les Français sur la ligne de départ, Quentin Fillon-Maillet sera bien sûr le plus attendu. Vainqueur de la Coupe du Monde et de cinq médailles olympiques, le Franc-Comtois de 30 ans a vécu une saison dernière exceptionnelle. Et il ne compte pas se reposer sur ses lauriers, comme il l'a confié dans une interview au Dauphiné à propos de ses objectifs. « Il a fallu voir les choses un peu différemment. Parce que j'ai gagné le gros globe et les JO. Donc, maintenant, qu'est-ce que je me fixe comme objectifs ?, s'est demandé «QFM ». Alors, j'ai réfléchi autrement en me disant qu'il faut que je me projette sur quatre ans et les JO de Cortina en 2026. Et puis, au milieu, il y a les Coupes du monde, c'est-à-dire que je ne vais pas viser une deuxième place quand j'ai déjà fait premier. Bien entendu que je vais viser les quatre prochains gros globes. C'est un gros challenge, tout comme l'année dernière. »

Fillon-Maillet : "Je n'ai pas senti que c'était un poids en plus"

Remporter quatre gros globes, alors que Johannes Boe (qui avait laissé de côté la course au gros globe de cristal l'an passé pour se consacrer d'abord aux JO), Sebastian Samuelsson ou encore Emilien Jacquelin peuvent également y prétendre cette saison ou les prochaines, est un objectif très élevé, mais Quentin Fillon-Maillet n'a pas peur de la pression qu'il se met lui-même sur les épaules. « Oui, il y aura une certaine pression. Mais elle est proportionnelle aux objectifs que je me fixe. Au début, quand j'étais petit et que je faisais la course du coin, la pression était quasiment nulle. Parce que les seuls comptes que j'avais à rendre, c'était à mes parents. Après, plus j'avançais, plus elle était grande, jusqu'à l'année dernière où je visais le gros globe et la médaille olympique. Les médias n'ont pas oublié de me dire que c'était une certaine pression d'annoncer cela. Mais je me sens aussi plus armé pour réaliser cela cette année. Durant la préparation de cet été, je n'ai pas senti que c'était un poids en plus mentalement. Mais lors de ma réflexion au printemps et quand j'ai eu certaines réunions avec des partenaires, il y avait certaines clauses, avec des primes qui concernent justement cet objectif-là. Cela m'a fait réfléchir un peu, avec la petite boule au ventre. Mais je me suis dit que finalement, j'aime bien cette pression-là. » Dès mardi lors de l'individuelle (20 kilomètres, à partie de 13h15), on verra si la nouvelle star du biathlon français joint les actes aux paroles.

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