Aurélien CANOT, Media365, publié le vendredi 16 décembre 2022 à 15h56
Seulement 15eme vendredi du sprint du Grand-Bornand (8 sur 10 au tir) alors qu'elle restait sur deux victoires en trois courses et trois podiums, Julia Simon, de nouveau partie avec le dossard jaune, a avoué après-coup qu'elle avait vécu un petit cauchemar.
Tout le "Grand-Bo" était prêt à s'enflammer pour Julia Simon, l'une des héroïnes du début de saison. Malheureusement pour ses supporters, la Française n'a été que l'ombre de l'extra-terrestre en lequel elle s'était muée ces dernières semaines. Seulement 15eme, la faute essentiellement à ses deux fautes au tir debout (8 sur 10) - sur les skis, elle a rendu une copie plus qu'honnête - la leader du classement général avant cette unique manche française au calendrier a manqué le rendez-vous avec son public, elle qui l'attendait pourtant tant. Evidemment, à l'arrivée, c'est de la soupe à la grimace qu'avait réservé le menu pour notre dossard jaune tricolore, qui restait sur deux victoires (en poursuite) en trois courses, et sachant qu'elle avait terminé troisième de l'autre course (sprint d'Hochfilzen). Toutefois, la native d'Albertville avait beau chercher, elle ne voyait pas comment elle pouvait lutter de nouveau avec les meilleures dans cet état. "J'ai vécu un calvaire aujourd'hui, je n'avais pas les jambes du tout et je suis arrivée un peu fragile et flagada sur le tir debout et je n'ai pas réussi à m'accrocher à mes points techniques. C'était vraiment très très dur sur la piste, c'étaient mes pires sensations depuis le début de la saison. Je suis un peu déçue, j'ai l'impression de ne pas avoir vécu ma course à cent pour cent, de ne pas avoir été actrice de ma course et de l'avoir un peu subie. Du coup, c'est une énorme frustration parce que je passe la ligne et je n'ai pas l'impression de l'avoir vécue à deux cents pour cent. Ca va être à rectifier pour la suite", analysait au micro de La Chaîne L'Equipe Simon, consciente néanmoins qu'elle aurait pu faire pire si elle s'était également effonrée sur les skis.
"A la maison, j'aurais forcément aimé faire mieux"
"Ca limite la casse, mais mes sensations n'étaient vraiment pas bonnes, et j'aurais aimé pouvoir me faire un peu plus mal. J'ai vraiment l'impression d'avoir été passive et d'avoir regardé ma course derrière un écran. C'est ça qui me contrarie vraiment." Plus encore sur ses terres, où elle rêvait de confirmer ses dernières sorties. "Avoir ce maillot jaune à la maison, c'est vraiment génial, c'est une très belle expérience, et un peu de pression aussi. C'est une super atmosphère, un super moment, mais j'aurais forcément aimé faire mieux à la maison. Ce sera partie remise." Avec peut-être en perspective pour la nouvelle locomotive du biathlon français chez les femmes une troisième victoire de suite en poursuite samedi, et sachant qu'elle aura également la possibilité de relever la tête dimanche à l'occasion de la première mass start de la saison.