Aurélie Sacchelli, Media365, publié le mardi 11 avril 2023 à 11h41
Face au manque de soutien populaire, la président du Comité olympique japonais a fait savoir que la ville de Sapporo pourrait reporter de 2030 à 2034 sa candidature pour l'organisation des Jeux Olympiques d'hiver.
Après Tokyo en 2021, Sapporo en 2030 ? Rien n'est moins sûr... Neuf ans après les Jeux Olympiques d'été dans la capitale (prévus en 2020 mais reportés d'un an en raison de la pandémie de coronavirus), le comité olympique japonais se serait bien vu organiser les Jeux Olympiques d'hiver, dans cette ville de Sapporo qui a déjà accueilli l'événement en 1972. Mais la population japonaise, elle, est beaucoup moins enthousiaste, si bien que Sapporo pourrait décaler sa candidature de 2030 à 2034. « Même si nous souhaitons organiser les JO d'hiver à tout pris, il serait difficile d'aller de l'avant sans obtenir la compréhension de la population », a estimé le président du comité olympique japonais Yasuhiro Yamashita dans des propos relayés par le Japan Times. Ce dimanche, le maire de Sapporo Katsuhiro Akimoto a été réélu, face à deux candidats qui étaient contre l'organisation des JO, et Yamashita a reconnu que l'élection du maire a « montré clairement que beaucoup de gens dans la ville ont des préoccupations et des inquiétudes » quant à l'organisation de ces Jeux.
Salt Lake City favorite ?
Deux récents sondages ont montré qu'entre 53 et 60% des habitants de Sapporo étaient contre la candidature pour les JO de 2030. Mais changeront-ils d'avis pour 2034 ? Là est toute la question, d'autant que la justice continue d'enquêter sur des allégations de corruption et d'appels d'offres truqués en rapport avec les Jeux d'été de Tokyo. Si Sapporo se retire bel et bien de la candidature pour les JO de 2030, la ville de Salt Lake City, dans l'Utah aux Etats-Unis, qui avait déjà organisé les JO en 2002, s'est dite prête à prendre le relais, même si elle a évoqué sa préférence pour 2034. La Suède, avec les villes de Stockholm et Are, s'est également dite intéressée, tout comme la Suisse. Le mois dernier, le CIO avait évoqué l'intérêt de six candidatures pour 2030, mais deux pays restent bien discrets à ce jour.