Thomas Siniecki, Media365 : publié le samedi 05 février 2022 à 16h01
Le contexte géopolitique n'a rien à voir avec le sport, rappelle Nathalie Péchalat. La présidente de la FFSG, cheffe de la délégation française pour les Jeux de Pékin, martèle ce message en espérant un focus intégral sur les athlètes.
Nathalie Péchalat, positive au Covid, ne pourra pas décoller pour Pékin avant lundi, au mieux. "C'est la loose", s'exclame-t-elle pour Ouest-France. Hormis ce fâcheux contretemps, la cheffe de la délégation française aimerait que l'actualité reste sur le sportif et non sur le lieu de la compétition : "On doit tous respecter la trêve olympique, surtout pour nos sportifs d'hiver, dont on parle quand même très peu à part une fois tous les quatre ans ! Cette quinzaine est là pour eux, pour les mettre en lumière, pour parler de leur perf. Si on se sert de cet événement pour parler de tous les problèmes de la société, qui existent bien sûr, alors non ! Si on pouvait juste éviter de mettre ça sur la table quand nos pauvres sportifs d'hiver essaient de se démener pour faire briller la France, pour concrétiser leur objectif de quatre ans, ça ferait du bien au mouvement sportif !"
A plus long terme et d'un point de vue plus national, la présidente de la Fédération française des sports de glace espère que les dirigeants hexagonaux accélèreront enfin la cadence en vue de Paris 2024 : "Le CNOSF travaille pour proposer des mesures très claires à tous les candidats à la présidentielle. Car on se rêve nation sportive, mais on n'en est pas une. On a tout ce qu'il faut, pourtant ! Il faut juste qu'on se donne les moyens de nos ambitions. On fait toujours dans le court terme, on se débat, on fait ce qu'on peut avec ce qu'on a. Mais peut-être qu'il faut revoir nos ambitions... (...) On a un problème d'infrastructures. Un problème d'accessibilité au sport de haut niveau. Un problème d'intérêt même pour le sport tout court ! Chez les jeunes à l'école, c'est évident (...) On a des gens de talent, donc ça explose, mais un jour peut-être que ça ne suffira plus."