Thomas Siniecki, Media365 : publié le samedi 05 février 2022 à 19h31
Un peu plus de deux heures après la médaille d'argent du relais mixte de biathlon, Benjamin Cavet a bien failli apporter la deuxième breloque à l'équipe de France. Mais il a malheureusement terminé à la pire place...
Benjamin Cavet n'est jamais passé aussi près d'une médaille olympique, quatrième de la finale du ski de bosses à Pékin samedi. "Dans les mois, les jours qui suivent, je pense que je vais me sentir un peu seul, pense-t-il déjà (interrogé après sa course par L'Equipe). Ce sera plus dur dans un deuxième temps." Il explique à quel point cette compétition était difficile et comment il s'est adapté : "Quand ça ne va pas, le cerveau se met en mode panique, il s'imagine en train de louper le premier et passer en interview en disant que je ne pouvais rien faire. Et finalement, je dois passer en interview et expliquer une quatrième place... Je suis fier, je n'ai rien lâché. Sur l'effort fourni, c'est une des plus belles compétitions de ma carrière."
Oui, forcément, Cavet y a cru : "C'est sûr que s'il y en a un qui peut glisser sur une peau de banane, ça m'arrangerait. Mais bon, on souhaite le meilleur à ses rivaux. Si j'ai envie de gagner, c'est parce que j'ai fait un meilleur run qu'eux." Régulièrement gêné par des douleurs au talon, il s'estime néanmoins encore très frais à 28 ans : "A part ça, mes genoux, mon dos et ma tête vont bien, je suis très jeune, mentalement je me régale. Et parfois, je me trouve tellement nul, je me dis que j'ai tellement de progrès à faire que ce serait con de s'arrêter." Son coach Ludovic Didier se dit lui aussi "extrêmement déçu" : "Il peut être sur le podium. C'est très difficile pour moi, ce sont des gamins qu'on adore et avec lesquels on ambitionne beaucoup de choses, on travaille très fort. C'est très difficile. Je suis vraiment déçu pour lui."