Aurélien Canot, Media365, publié le vendredi 12 mai 2023 à 20h11
Après sa défaite en finale des Mondiaux, ce vendredi à Doha, pour son grand retour en finale mondiale neuf ans après, Audrey Tcheuméo était inconsolable. Malgré tout, la Française était très fière d'avoir su démontrer qu'il faudra de nouveau compter avec elle à l'avenir, et notamment lors des Jeux de Paris.
Sentiment très mitigée vendredi à Doha pour une Audrey Tcheuméo de retour en finale des championnats du monde neuf ans après mais battue pour le titre par l'Israélienne Ibar Lanir (sur ippon) alors qu'elle espérait être récompensée de sa renaissance en décrochant son deuxième sacre mondial, après celui obtenu en 2011 à Paris. Inconsolable sur le moment après sa défaite, la judokate française de 33 ans longtemps reléguée au statut de numéro 2 voire un temps de numéro 3 a séché ses larmes pour tenter de faire part de son émotion ensuite devant la presse. Les yeux encore rougis, elle a alors pu avouer combien elle se sentait fière en dépit de cette médaille d'argent dont elle a dû se contenter et qui lui laissera longtemps un goût très amer. "Je suis fière parce que quand je regarde le chemin parcouru, beaucoup de gens pensaient que je ne pouvais pas revenir à mon niveau. J'ai prouvé que je pouvais être parmi les meilleures mondiales." "Mais c'est frustrant, ajoutait immédiatement la seule Française en lice du jour, interrogée sur RMC Sport. Etre championne du monde c'est être championne du monde. Je perds en finale... Je suis triste. C'était largement dans mes capacités (...) Lanir est forte mais j'ai battu plus forte avant. J'ai les boules."
Tcheuméo : "Le soleil finit toujours par briller"
Cela n'empêche pas la double médaillée olympique, revigorée par ce titre de vice-championne du monde qu'elle garde néanmoins en travers de la gorge, de reprendre un réel espoir pour la suite. Et en particulier pour les Jeux Olympiques de Paris 2024, dont la native de Bondy constituera à n'en pas douter une médaillée d'or potentielle. "On va travailler encore plus dur pour aller chercher l'or dans un an à la maison aux JO (..) C'est encore un marathon. Il y a encore beaucoup de travail. Je vais continuer avec beaucoup d'amour et d'enthousiasme pour décrocher la meilleure des médailles à Paris. Il ne faut jamais rien lâcher. Il faut s'accrocher. Si on a un objectif dans le cœur, il faut se battre, le soleil finit toujours par briller. C'est mes proches, mon entourage, mes sponsors, Décathlon, l'armée, et cet amour que j'ai pour le judo qui me donne encore plus envie de faire sourire les gens." Cela a déjà été le cas vendredi, même si "Tchoum", elle, furieuse après avoir vu l'or s'envoler, n'avait qu'une envie sur le moment : pleurer.