Mathieu Warnier, Media365, publié le mercredi 10 mai 2023 à 19h22
A l'issue d'une journée qui lui a permis de devenir championne du monde pour la sixième fois chez les moins de 63kg, Clarisse Agbegnenou n'a pas caché sa fierté mais assure avoir laissé les tensions derrière elle.
Clarisse Agbegnenou n'a pas manqué son retour au premier plan. Alors que ses résultats à Tel Aviv en février dernier n'ont pas été à la hauteur de ses attentes, la double championne olympique a atteint le but qu'elle s'était fixé, celui de revenir de Doha avec une sixième médaille d'or mondiale autour du cou. A l'issue de son succès face à Andreja Leski en finale des moins de 63kg, la native de Rennes n'a pas caché son émotion. « Je ne pouvais pas rêver mieux, a affirmé Clarisse Agbegnenou au micro de la chaîne L'Equipe. Je savais que le chemin allait être très très dur. Je suis de retour, un peu plus de dix mois après mon accouchement. » Consciente qu'il lui « reste des choses à travailler » sur le chemin menant vers Paris 2024 et un éventuel troisième titre olympique, la Tricolore s'est dite « fière, fière de (sa) fille et des gens qui (l)'entourent ».
Agbegnenou : « Je disais à ma fille que j'allais lui ramener la médaille »
Un titre de championne du monde qui arrive après une période de doute liée à son retour à la compétition après sa grossesse. « C'est le titre le plus difficile. Ça, c'est sûr ! J'ai beaucoup travaillé pour en arriver là. J'ai beaucoup pleuré aussi. Mais c'est vraiment le plus beau de mes titres, a affirmé Clarisse Agbegnenou après ce grand bonheur. Je disais à ma fille que j'allais lui ramener la médaille, que j'allais lui mettre autour du cou. Et là, je peux le faire. Chose promise, chose due. » Un succès mondial qui intervient quelques semaines après de très fortes tensions avec la Fédération Française de judo autour de la tenue qu'elle devait porter avec l'équipe de France, ce qu'elle a voulu oublier le temps de la compétition. « Je ne suis pas ici pour prendre une revanche, a-t-elle affirmé. Je suis contente d'avoir mis un peu les choses de côté dans ma tête, d'avoir foncé, d'avoir continué à travailler avec toute mon équipe. J'ai fermé mes œillères, j'y suis allée. Tout fonctionne sans problème. On y va et on avance pour Paris 2024. » Les rivaux de Clarisse Agbegnenou sont prévenus.