Judo - Divers : Le parquet requiert encore un an de prison avec sursis contre Schmitt

Thomas Siniecki, Media365 : publié le vendredi 08 avril 2022 à 20h10

Alain Schmitt n'est peut-être pas encore sorti d'affaire. Accusé de violences aggravées fin novembre par Margaux Pinot, autre judokate devenue son élève et sa compagne, il avait été relaxé en premier lieu. Mais le parquet insiste.

Alain Schmitt et Margaux Pinot se sont à nouveau retrouvés vendredi, à la cour d'appel de Paris, à la demande du parquet - et non de la judokate -, dans l'affaire de violences graves qui les a opposés à la fin du mois de novembre. En première instance, en comparution immédiate, l'ancien athlète et entraîneur avait été relaxé alors qu'un an de prison avec sursis était initialement requis contre lui.

"Quand je mets tout bout à bout, c'est prémédité"

Plus de quatre mois plus tard, même demande de la part de l'avocat général : un an de prison avec sursis. Le verdict sera connu le 10 juin. A nouveau, les deux versions étaient tout à fait opposées, Schmitt plaidant la légitime défense alors que Pinot a détaillé les coups dont elle a dû se défaire : "Si je n'étais pas parti, je serais morte. Il m'a donné des coups, c'est certain." Schmitt persiste à affirmer que son ex-compagne, pourtant très marquée, s'est cognée : "L'hématome a coulé, c'est banal au judo."


L'avocat général (cité par L'Equipe), rappelant qu'il n'y avait pas de témoin direct, confronte "deux versions tout aussi évolutives les unes que les autres", tout en calmant les avocats de Schmitt qui ont insisté pour demander à Pinot combien de coups elle avait précisément reçus : "On a rarement des victimes qui ont un compteur sur elles pour comptabiliser le nombre de coups de poing." Désormais entraîneur national en Bulgarie, Schmitt devait partir occuper cette fonction en Israël quand l'affaire a éclaté : "Je pense qu'elle a voulu m'en empêcher. Quand je mets tout bout à bout, c'est quelque chose de prémédité. Elle a d'abord dit que c'était du pipeau. J'ai essayé de lui en parler, c'était impossible. La veille, elle m'a dit que je l'abandonnais."

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