Judo : Agbégnénou ne relâche pas la pression sur la fédération

Mathieu Warnier, Media365 : publié le mercredi 05 avril 2023 à 18h25

Alors que Teddy Riner a accepté de porter en compétition la tenue officielle de l'équipe de France, Clarisse Agbégnénou a confié vouloir conserver celles de son partenaire personnel.

Si Teddy Riner a cédé, Clarisse Agbégnénou s'accroche. Ce mercredi, le décuple champion du monde a décidé de renoncer à un privilège accordé par la Fédération Française de judo (FFJDA). En effet, le triple champion olympique a accepté de délaisser les judogis fournis par sa propre marque Fight Art pour arborer à l'avenir celles du partenaire officiel de la FFJDA, la marque allemande adidas. « Je suis conscient que sur la forme, des enjeux à titre individuel et collectif peuvent parfois être incompatibles », a déclaré Teddy Riner dans un communiqué de la fédération. Un privilège qui avait été récemment utilisé par Clarisse Agbégnénou pour essayer d'obtenir le droit d'utiliser les tenues fournies par la marque japonaise Mizuno, avec laquelle la Tricolore est liée. « Clarisse vivait cela comme une injustice, ce que je comprends, car il y avait une différence avec Teddy, qui lui avait négocié, a déclaré le président de la FFJDA Stéphane Nomis. Cet accord avec Teddy est important pour la Fédération, l'équipe de France, les jeunes et nos valeurs. »


Agbégnénou attend une réponse de la fédération

Toutefois, Clarisse Agbégnénou n'est visiblement pas prête à enterrer la hache de guerre avec la fédération. A un mois des championnats du monde organisés à Doha, la double championne olympique a réagi par l'intermédiaire d'un communiqué dans lequel elle assure être « toujours en 'négociation' avec la Fédération ». « La solution de secours qui m'a été proposée de leur part était, je cite, de racheter mon contrat Mizuno, ce que j'ai refusé. Double D m'a également proposé une solution financière, même réponse de ma part, a déclaré Clarisse Agbégnénou. De notre côté, nous avons proposé trois possibilités en date du 23 mars, mais à ce jour nous n'avons eu aucun retour de leur part. » Une prise de position que la judokate justifie par « une lutte pour un traitement équitable et une unicité au sein d'un collectif, notamment celui de notre belle équipe de France », écartant toute « démarche vénale et individualiste ». La sociétaire du Red Star Champigny entend donc bien continuer son combat, elle qui a déjà été sanctionnée lors du tournoi de Tel Aviv, durant lequel elle n'a pas pu bénéficier du soutien de son entraîneur.

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