Affaire Pinot : Schmitt jugé en appel pour violences conjugales

Paul Rouget, Media365 : publié le mercredi 06 avril 2022 à 11h04

Relaxé en première instance, l'entraîneur de judo Alain Schmitt, accusé de violences conjugales par son ex-compagne, la judokate Margaux Pinot, est jugé en appel à partir de vendredi à Paris.

Que s'est-il vraiment passé entre Alain Schmitt et son ex-compagne Margaux Pinot dans la nuit du 28 novembre 2021 ? Le procès en appel de l'entraîneur de judo, relaxé des faits de violences conjugales en première instance par le tribunal de Bobigny, débute vendredi à Paris. L'affaire avait créé un certain émoi, notamment suite à la publication sur Twitter d'une photo de la championne olympique par équipes de Tokyo, le visage tuméfié. "J'ai été victime d'une agression à mon domicile par mon compagnon et entraîneur. J'ai été insultée, rouée de coups de poings, ma tête a été frappée au sol à plusieurs reprises. Et finalement étranglée. J'ai cru mourir, j'ai réussi à m'enfuir pour me réfugier chez mes voisins qui ont immédiatement appelé la police", avait écrit celle qui est aujourd'hui âgée de 28 ans. Roxana Maracineanu, la ministre des Sports, avait pris la défense de la judokate, tout comme Teddy Riner.


Schmitt n'avait pas tardé à contre-attaquer, assurant sa défense dans les médias alors qu'il avait lui aussi présenté des ecchymoses et autres traces de blessure. "Mon client reconnaît que, dans le cadre d'une dispute, le couple s'est cogné aux murs, est tombé au sol, s'est chiffonné... Il dit qu'il s'est simplement défendu. Mais il nie formellement avoir donné des coups", déclarait son avocat à Libération. Un argumentaire entendu par le tribunal de Bobigny, qui a estimé que les preuves contre Schmitt étaient insuffisantes. Et celui qui entraîne aujourd'hui les sélections nationales masculine et féminine de Bulgarie, après avoir été écarté par Israël, "aborde l'audience de vendredi extrêmement sereinement, il est très confiant et tranquille", assure son conseil Caroline Wassermann à l'AFP, ajoutant que l'ex-judoka de 38 ans "n'a jamais changé de discours" depuis que l'affaire a éclaté.

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