Paul Rouget, Media365 : publié le mardi 14 mars 2023 à 12h29
Amputé de la moitié du pied après un grave accident de moto en 2021 et même déclaré mort, Lyad Tormios (21 ans) a disputé son deuxième combat depuis son grand retour, s'imposant de nouveau samedi au Zénith avant la victoire de Carlos Takam contre Tony Yoka.
C'est devenu son surnom, qu'il affiche désormais sur son protège-dents : "Miraculé". Car Lyad Tormos a tutoyé la mort de (très) près lors d'un accident de moto en 2021. A tel point que les policiers dépêchés sur place avaient même commencé à rédiger son acte de décès... "Je réalise le chemin parcouru pour être de nouveau compétitif. J'ai été patient. Je reviens de loin. Le soir de mon accident, j'ai été plongé dans le coma. Le pronostic vital était engagé, on m'a amputé la moitié du pied, j'ai eu la mâchoire et le nez cassé et j'ai subi un traumatisme crânien", raconte au Courrier de l'Atlas le jeune boxeur originaire de Saint-Ouen, et aujourd'hui âgé de 21 ans, qui a dû faire "beaucoup de rééducation" et vécu un véritable chemin de croix pour retrouver les rings. "Mais le plus important, c'est que je me suis accroché tous les jours parce que j'aime trop la boxe pour pouvoir renoncer à ce sport. La boxe, c'est une affaire de famille. Mon père (Eric Tormos, ndlr) a été boxeur professionnel, aujourd'hui il entraîne (au Red Star boxe, ndlr). Depuis tout petit, je fréquente la salle. La boxe est comme une seconde peau."
"C'est juste incroyable !"
Après avoir effectué son grand retour sur les rings le mois dernier à Clichy, avec une victoire à la décision unanime contre Gvitso Titberia, Tormos affrontait un autre boxeur géorgien, Goga Kevlishvili, samedi dernier au Zénith de Paris, lors de la soirée qui a vu Carlos Takam dominer Tony Yoka en combat vedette de la soirée. Et il s'est de nouveau imposé, cette fois à la décision majoritaire (39-37, 38-38 et 39-37). "Être à l'affiche dans cette réunion de l'année en France, deux ans après mon accident, c'est juste incroyable ! Quelle émotion ! C'est aussi symbolique. C'était le meilleur endroit pour mettre au courant la France de la boxe que ça y est, le miraculé est de retour...", a-t-il ensuite réagi, rapporte Le Parisien. Celui qui évolue dans la catégorie des welters veut maintenant "aller au bout de (ses) rêves", même s'il reconnaît que cela ne sera pas facile : "Peut-être que, physiquement, je serais un jour plus limité. Mais je vais continuer à travailler dur." Et Lyad Tormos a prouvé qu'on pouvait lui faire confiance dans ce domaine...