Lourds : Le promoteur de Yoka se pose des questions sur sa motivation et remet en cause ses fréquentations

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Aurélien CANOT, Media365, publié le vendredi 23 décembre 2022 à 12h14

Sept mois après que le Français a enregistré contre le Congolais Martin Bakole sa toute première défaite depuis son arrivée chez les professionnels, son promoteur américain Bob Arum s'interroge sérieusement sur la motivation de Tony Yoka ainsi que sur ses fréquentations, surtout depuis qu'il est divorcé.

Bob Arum (91 ans) ne menace pas encore d'abandonner Tony Yoka à son sort. "Mais si ça continue dans cette voie, bien sûr." Le célèbre promoteur américain, qui est aussi celui du Français, pourrait décider prochainement d'en arriver là, surtout si le champion olympique de Rio ne redresse pas la tête, et pas uniquement sur le ring. Car à entendre Arum ce vendredi dans L'Equipe, le souci actuel ne vient pas du comportement sportif du boxeur de 30 ans mais de son attitude en dehors des rings, surtout qu'il est divorcé d'Estelle Mossely. Un manque de sérieux et un souci de fréquentations qui expliquent en grande partie la défaite du 14 mai dernier, quand Virgil Hunter pointait déjà du doigt le choix de "l'Artiste" de préparer le combat ailleurs qu'à San Francisco, avec lui, comme il l'avait toujours fait. "Yoka a eu ce qu'il méritait, estime Arum dans le quotidien. Il ne s'est pas préparé sérieusement. La boxe est un sport très difficile, il faut travailler dur. Il ne l'a pas fait, donc il a été battu (...) J'ai appris qu'il traînait avec de mauvaises personnes. Après avoir divorcé de son épouse, il s'est entouré de gens dont le seul but était de s'amuser et de prendre du plaisir."

L'exemple Fury...

Ce qui amène désormais le promoteur du Français à douter de la motivation de son protégé à atteindre un jour les sommets, même s'il pense toujours que le natif de Chanteloup-les-Vignes est capable d'y parvenir. "Oui, il a une chance, mais ça va demander un boulot énorme (...) Il a énormément de talent, mais il doit s'imposer des sacrifices, comme le font tous ceux qui veulent exceller dans leur discipline." Pour Arum, seul le boxeur détient la clé. "Virgil Hunter peut lui enseigner comment devenir un meilleur boxeur, pas lui apprendre à mener une vie saine." En effet, pour l'Américain, le problème actuel vient essentiellement de là. "J'espère que Tony va arriver à recadrer sa vie personnelle et à se préparer sérieusement pour aboutir à un résultat différent." Comme Tyson Fury avait su le faire pour devenir l'immense champion qu'il est devenu. "Quand on a travaillé avec lui, il était beaucoup moins impliqué. Il l'est devenu, a mis de côté les conneries et a su se dédier entièrement à son sport. Résultat : aujourd'hui, personne ne peut le battre."

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