XV de France : Bernat-Salles adoube Bielle-Biarrey, 25 ans plus tard

XV de France : Bernat-Salles adoube Bielle-Biarrey, 25 ans plus tard ©Icon Sport, Media365
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Thomas Siniecki, Media365 : publié le mardi 18 mars 2025 à 21h43

D'un ailier à l'autre, c'est un nouveau feu follet à trois initiales qui s'inscrit dans l'histoire du XV de France.

En 2000, pour la première édition du Tournoi des Six nations, Philippe Bernat-Salles avait inscrit au moins un essai à chacun des cinq matchs des Bleus. Depuis, aussi fou que ça puisse paraître, aucun autre joueur n'avait réussi cette performance, toutes sélections confondues. Il a donc fallu attendre un quart de siècle pour voir Louis Bielle-Biarrey égaler ce Grand Chelem d'essais de son illustre prédécesseur, lequel se régale de son insouciance comme il l'a confié à nos confrères de Midi Olympique : "Depuis ses premiers matchs, j'étais persuadé que si quelqu'un pouvait le faire, c'était lui." L'ironie a voulu que l'Anglais Tommy Freeman y parvienne également la même année, mais avec huit essais pour le Français contre cinq pour le joueur de Northampton.

"Une très bonne chose que le témoin soit passé"

Celui qui, après avoir été aussi un des héros de Twickenham et la fameuse demi-finale de Coupe du monde remportée en 1999 face aux All Blacks (43-31), a ensuite été président de la Ligue nationale de handball (de 2010 à 2018), explique qu'il avait "à l'époque réalisé ce Grand Chelem sans le vouloir" : "Désormais, c'est une très bonne chose que le témoin soit passé." Présent au Stade de France samedi soir, pour le match du sacre contre l'Ecosse (35-16), il a encore entendu de nombreuses personnes le comparer à "LBB".

Et "PBS" ne peut pas totalement nier : "Il n'est pas le plus gros gabarit, comme je ne l'étais pas non plus. C'est facile de comparer des joueurs rapides qui aiment l'évitement, qui savent se séparer du ballon au pied pour le récupérer. Mais honnêtement, je n'aime pas ce petit jeu de comparer les joueurs, les époques, les années et tout ce qui va avec. Ce n'est pas bien, ça ne rend service à personne." En plus d'avoir également joué à Bordeaux-Bègles à l'époque, lors de la saison 1995-96, le parallèle va donc jusqu'à ces petits coups de pied à suivre pour soi-même qui finissent souvent en essai : "Ce n'est évidemment pas du hasard, c'est travaillé à l'entraînement. Quand on dit qu'il a de la chance, qu'il a le bon rebond, le bon ceci, le bon cela... C'est juste que ça finit par fonctionner sur le terrain, à force de les répéter à l'entraînement."

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