Faraj Benlahoucine, Media365, publié le vendredi 22 novembre 2024 à 23h28
En dépit d'une opposition féroce, le XV de France a dompté l'Argentine ce vendredi au Stade de France (37-23). Les Bleus ont réussi la passe de trois cet automne.
Entamée sur les chapeaux de roue (succès fleuve contre le Japon 52-12), la tournée du mois de novembre du XV de France s'est achevée ce vendredi par un troisième succès. Moins flamboyant néanmoins. Moins glorieux également que le triomphe de prestige contre les All Blacks samedi dernier (30-29). Toutefois, les Bleus ont dompté l'Argentine ce vendredi dans le cadre de leur ultime Test-match automnal (37-23). Une performance longue à se dessiner. Fidèles à eux-mêmes, les Sud-Américains ont présenté une opposition remarquable, dans le combat et les duels notamment. Au-delà des limites parfois même.
Dès la quatrième minute, Julian Montoya a blessé Jean-Baptiste Gros, d'une charge illicite dans un ruck. Lancé dans le grand bain plus vite que prévu, Reda Wardi a également été secoué sur un de ses premiers ballons par Joel Sclavi (6eme), son partenaire de club à La Rochelle. Sitôt ces secousses violentes amorties, le XV de France a assis sa supériorité. Celle-ci s'est concrétisée à la dixième minute par l'intermédiaire de Thibaud Flament (7-0, 10eme). Un essai en force contrastant avec les trois autres réalisations tricolores. À commencer par l'essai de Gabin Villière, idéalement servi dans les 22 par un Léo Barré inspiré (20-9, 33eme).
Villière et Bielle-Biarrey au top
En état de grâce, l'ailier toulonnais a réalisé un match sensationnel, à tous points de vue. Vêtu d'un casque rouge comme lui sur l'aile opposée, Louis Bielle-Biarrey n'a cependant pas souffert de la comparaison. Privé d'essai avant la pause, la faute à une action d'anti-jeu de Juan Martin Gonzalez, engendrant un essai de pénalité logique (27-9, 36eme), le Girondin a ébloui l'enceinte de Saint-Denis au retour des vestiaires. D'un coup de pied à suivre pour lui-même, "LBB" a une nouvelle fois impressionné par sa vitesse de pointe explosive. En plus d'avoir aplati son quatrième essai cet automne en trois rencontres, il a définitivement repoussé les Pumas au tableau d'affichage (37-16, 59eme).
Malgré leurs velléités, les Argentins n'ont jamais été en mesure de déployer leur jeu d'attaque. Néanmoins, le rideau défensif français a craqué par deux fois. En force au terme de longues séquences menées par leur pack, les hommes de Felipe Contepomi ont trouvé l'ouverture en force grâce à Thomas Gallo (57eme) et Ignacio Ruiz (70eme). Un secteur de jeu dans lequel les Bleus disposent d'une marge de progression notable avant le Tournoi des 6 Nations 2025.