Aurélie Sacchelli, Media365, publié le mercredi 12 avril 2023 à 19h56
A l'occasion d'une table-ronde sur la gouvernance des fédérations au Sénat, le président par intérim de la Fédération française de rugby Alexandre Martinez s'est dit dans l'attente concernant le sujet du Stade de France.
En 2025, le Stade de France, qui fêtera alors ses 27 ans, aura un nouveau propriétaire ou un nouveau concessionnaire. Alors que le PSG est pour l'heure le seul à s'être montré intéressé par un rachat (le stade vaudrait entre 400 et 600 millions d'euros selon l'AFP) et que les candidats ont jusqu'au 27 avril pour se présenter, les Fédérations françaises de football et de rugby regardent forcément le dossier de près, puisque c'est au Stade de France que les équipes de France masculines disputent leurs plus gros matchs, et font donc leurs meilleures recettes. Ce mercredi, les présidents par intérim de la FFF et de la FFR étaient présents au Sénat pour une table-ronde sur la gouvernance des fédérations, et Alexandre Martinez, le successeur de Bernard Laporte, s'est exprimé sur le sujet du Stade de France auprès de l'AFP. "Notre métier n'est pas de gérer des stades, c'est d'organiser la pratique du rugby en France. On se rencontrera prochainement avec Philippe Diallo (le successeur de Noël Le Graët, ndlr), on doit évoquer ce sujet, on ne l'a donc pas encore fait. (...) Notre posture aujourd'hui est une posture d'attente et de neutralité. Pourquoi ? Parce que dans les appels d'offres, il est indiqué que les matchs internationaux de la FFF et de la FFR devraient se tenir au Stade de France. C'est que quelque part nous avons une garantie par rapport au futur lauréat de l'appel d'offres. Aujourd'hui, nous sommes plutôt en attente, si on vient nous consulter on apportera les réponses que l'on doit apporter. Mais nous n'avons pas de doctrine."
Pas de Stade de France non plus en 2025 ?
Alexandre Martinez a également évoqué le sujet du manque à gagner pour la FFR de devoir délocaliser ses matchs du XV de France en 2024 en raison de la préparation des JO et peut-être en 2025 en raison de travaux autour du Stade de France. "Le manque à gagner, surtout après une Coupe du Monde, sera de l'ordre de 2 ou 2,5 millions d'euros par match avec une année à trois rencontres. Si cela se confirme, cela pèsera énormément sur le budget de la FFR qui tourne autour des 130 millions d'euros. On a rencontré les parties prenantes, il y en a trois : le consortium, le ministère des Sports et le COJO (comité d'organisation des Jeux Olympiques ndlr). Nous en avons rencontré deux sur les trois pour le moment. On doit poser cette question de l'indemnisation." Les discussions vont donc ce poursuivre.