FFR : Laporte et Altrad face à la justice

Thomas Siniecki, Media365 : publié le mercredi 07 septembre 2022 à 11h55

Le procès de Bernard Laporte et Mohed Altrad (entre autres) s'ouvre mercredi à Paris et doit durer deux semaines, jusqu'au jeudi 22 septembre. Il y est essentiellement question de contrat d'image et de potentiel favoritisme.

A un an du Mondial 2023, c'est un procès dont se serait assurément passé le rugby français. Dix jours après la mise à pied du directeur général de la compétition, Claude Atcher, c'est le moment pour ce dernier mais surtout pour Bernard Laporte et Mohed Altrad - respectivement président de la Fédération française (FFR) et partenaire financier n°1 de la FFR, en plus d'être président du MHR - de devoir répondre à la justice dans un dossier de prise illégale d'intérêts, trafic d'influence passif, corruption, recel d'abus de biens sociaux, abus de confiance ou encore abus de biens sociaux... Bernard Laporte est accusé de tous ces chefs, Mohed Altrad de seulement trois. Serge Simon, le vice-président de la FFR, ainsi que Benoît Rover, autre dirigeant relié au Mondial 2023, sont les deux autres prévenus.

Des pressions pour annuler des sanctions contre Montpellier ?

La BRDE (Brigade de répression de la délinquance économique) a enquêté de décembre 2017 à juillet 2021 avant de rendre son rapport au Parquet national financier (PNF), après des soupçons portant sur un contrat d'image liant Bernard Laporte au groupe Altrad, devenu notamment sponsor maillot du XV de France en 2017, quelques mois à peine après l'élection de l'ancien sélectionneur à la tête de la Fédération en décembre 2016.


Le JDD avait révélé l'existence du contrat à l'été 2017, conduisant le nouveau patron de la FFR à y renoncer, mais celui-ci est soupçonné d'avoir fait pression entre temps pour annuler des sanctions disciplinaires à l'encontre du club de Montpellier (un match de suspension de terrain), dirigé donc par Mohed Altrad. Puis les suspicions de favoritisme sont ensuite apparues pour la confirmation d'Altrad sponsor maillot du XV de France, ce qui avait même conduit aux gardes à vues des intéressés en octobre 2020.

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