Paul Rouget, Media365 : publié le mercredi 08 mars 2023 à 10h51
Présent lors de la dernière victoire du XV de France à Twickenham, l'ancien talonneur William Servat, aujourd'hui entraîneur des avants tricolores, s'est confié avant le déplacement des Bleus en Angleterre.
Plus de 18 ans. Depuis 2005, le XV de France, qui se déplace samedi après-midi (17h45) à Twickenham pour le toujours très attendu « crunch » dans le cadre de la quatrième journée du Tournoi des 6 Nations, n'a plus réussi à l'emporter dans l'antre des Anglais. C'était le 13 février 2005, et les Bleus s'étaient imposés 18-17 dans la mythique enceinte, grâce à six pénalités de Dimitri Yachvili. Au sein de l'équipe de Bernard Laporte, il y avait aussi William Servat, qui est aujourd'hui entraîneur en charge des avants de la formation entraînée par Fabien Galthié et a pioché dans sa malle aux souvenirs en conférence de presse à Marcoussis.
"Une victoire en Angleterre marque la vie d'un joueur de rugby"
"C'est vrai qu'on s'en souvient, parce que ce n'est pas si commun... C'était en 2005, j'ai des souvenirs de ce match, ce qui n'est pas le cas de tous les matchs avec l'âge..., a reconnu l'ancien talonneur. Effectivement, celui de Twickenham est resté dans ma mémoire, je me souviens particulièrement de quelques actions, d'Olivier Milloud qui était entré en jeu, de Julien Bonnaire... Et une victoire en Angleterre marque la vie d'un joueur de rugby."
Mais a-t-il partagé ces souvenirs avec les joueurs actuels du XV de France ? "Pas du tout, les joueurs ont un match à préparer. De savoir que William Servat y a gagné en 2005, cela les intéresse peut-être, mais pas trop, a-t-il souri. Ce n'est pas le plus important. Les Anglais, dans leur nouvelle configuration, vont avoir un engagement sans faille et une volonté incroyable de montrer qu'ils sont au-dessus de l'équipe de France. Même si ce match ne déterminera rien pour une éventuelle suite de compétition ou une éventuelle Coupe du monde."
Et alors que l'Irlande est la dernière équipe invaincue du Tournoi, Servat espère avant tout que ses hommes vont "réaliser quelque chose de grand pour l'équipe de France" de l'autre côté de la Manche. "C'est un défi qui nous plaît, de rentrer dans un contexte un peu hostile et de se mesurer à un adversaire qui a toujours été incroyablement fort et avec beaucoup de tempérament."