Thomas Siniecki, Media365 : publié le vendredi 28 mars 2025 à 21h13
Romain Ntamack a passé un Tournoi contrasté, mais qui le sort au final renforcé dans son statut de compère incontournable d'Antoine Dupont en charnière.
Malgré son carton rouge dès le premier match contre le pays de Galles (43-0) à dix minutes de la fin, Romain Ntamack se dit satisfait de son Tournoi 2025, où il aura fini par être un acteur majeur des deux derniers matchs en Irlande (27-42) puis face à l'Ecosse (35-16). Invité dans les locaux de L'Equipe pour répondre aux questions des lecteurs, l'ouvreur du Stade Toulousain a rappelé qu'il continuait à s'entraîner dur pendant sa suspension : "Je savais que j'allais démarrer en Irlande. Le staff m'avait prévenu, je savais que je devais être prêt. C'était un risque, pour eux aussi, de me faire jouer après quatre ou cinq semaines sans match. Franchement, gagner trois matchs sur trois pour mon retour en sélection, c'était difficile de rêver mieux."
"Vivre ce que mon père a vécu en Nouvelle-Zélande, ça serait sympa"
Il savait que sa défense serait un point essentiel et qu'il serait aussi attendu là-dessus à Dublin : "On a montré une grande sérénité et on savait que si on tenait les 20 premières minutes, on leur mettrait un coup au moral." Et si la défaite en Angleterre (26-25), à laquelle il n'a donc pas participé, a été une vraie frustration collective, le fils d'Emile soulève un levier bien légitime : "Si tu gagnes déjà à Twickenham, est-ce que tu as cette rage pour aller gagner en Irlande ? Au final, on ne le saura jamais."
Le prochain objectif estival est tout à fait alléchant, ce qui est rare pour les tournées d'été du XV de France, à savoir ces trois matchs en Nouvelle-Zélande contre les Blacks. S'il a la possibilité d'y aller, ça sera avec plaisir : "Ce n'est pas tous les ans qu'on peut aller jouer au bout du monde face aux All Blacks, dans un contexte hyper hostile où t'es seul face à un pays. Mon père m'a aussi raconté tant d'histoires de ses tournées en Nouvelle-Zélande, de ses matchs à l'Eden Park face à Jonah Lomu, Christian Cullen et tant d'autres, que ça serait sympa de pouvoir vivre ce qu'il a vécu." C'était en 1994. L'appel est lancé.