Emmanuel LANGELLIER, Media365 : publié le dimanche 20 avril 2025 à 15h14
Le Stade Français et le Stade Toulousain s'affrontent en clôture de la 14e journée de Top 14.
Après les victoires de Toulon (31-24 contre Clermont) , Lyon et Castres - contre Montpellier (32-23) et Vannes (32-13) - ou celle de Perpignan face au Racing (28-24) , samedi, la 21e journée du Top 14 se conclut par l'affiche entre le Stade Français (leader) et le Stade Toulousain (11e), dimanche soir (coup d'envoi à 21h15). On attend 19 800 spectateurs à Jean-Bouin pour un rendez-vous entre les deux grands rivaux. Cela reste une affiche, mais cela reste-t-il un choc à proprement parler ? En 2005 (le 15 octobre), l'opposition entre les écuries parisiennes et toulousaines (succès des Parisiens 29-15) avait accueilli 79 502 spectateurs au Stade de France, plein comme un oeuf. Un record, qui tient toujours, pour une rencontre de phase régulière de Championnat de France. Le Stade Français était alors un phénomène, sacré en 1998, 2000, 2003 et 2004 après être parti de 3e division en 1993. Le président s'appelait alors Max Guazzini, président du directoire du groupe NRJ. Le personnage aimait faire des coups. En tous genres, aussi bien sur le mercato qu'en termes de marketing.
79 502 spectateurs au Stade de France !
Le Stade Français avait supplanté le club toulousain avec qui l'antagonisme remonte au 9 mai 1998. En demi-finale du championnat, le Stade Français coaché par Bernard Laporte et avec Simon, Moscato, Marconnet, Roumat, Auradou, M. Lièvremont, Dominguez, Dominici dans ses rangs, avait écrasé à Brive le Stade Toulousain (39-3) qui visait une 5e finale consécutive. Personne n'avait imaginé une telle humiliation. L'année suivante, les Rouge et Noir avaient pris leur revanche en quarts (51-19) grâce notamment à des essais de Marfaing, Labit, Ntamack et Desbrosses. Guazzini et René Bouscatel, son homologue toulousain, s'écharpaient par presse interposée. Mais les temps ont changé, le Stade Français a perdu de sa superbe quelques années plus tard.
Marconnet : « Le Clasico a perdu de sa saveur »
« À partir de 2009, quand nous sommes devenus moins compétitifs, le Clasico a perdu de son lustre », se souvient Julien Arias dans L'Equipe, dimanche. Guazzini est parti en 2011 et même s'il a été sacré en 2015, la vitrine parisienne ne brille plus du même éclat. Tandis que Toulouse reste au top, plus que jamais. « Le Clasico a perdu de sa saveur, observe Sylvain Marconnet. Mais ça reste le match qu'il faut gagner, dans un Jean-Bouin qui sera comble. Ne serait-ce que pour montrer que le club peut encore rivaliser avec le champion de France et d'Europe. » Au match aller, Toulouse avait gagné (38-23) à Ernest-Wallon, le 29 décembre lors du Boxing Day.