Clément Pédron, Media365 : publié le mardi 22 avril 2025 à 10h27
À moins d'une semaine du derby entre le Stade Toulousain et Castres comptant pour la 22ème journée de Top 14, Ugo Mola, l'entraîneur du champion de France en titre, veut bien préparer cette rencontre. Il n'a pas non plus oublié les propos du président adverse sur le salary cap visant indirectement son club.
Vous avez dit agacé Ugo Mola ? Le terme est un peu fort. En revanche, il n'y avait qu'à l'entendre au sortir de la victoire dimanche soir la pelouse du Stade Français (21-27) pour connaître son état d'esprit à une semaine de la prochaine journée de championnat et la réception du Castres Olympique par le Stade Toulousain. À la question de savoir si l'heure était désormais de se tourner vers cette opposition de haut de tableau, entre le premier et le cinquième, l'entraîneur du champion de France en titre a balayé d'un revers de main : « Non ce n'est pas un derby, c'est la 22e journée de Top 14 », histoire de détourner les projecteurs de cette partie.
Surtout, le technicien occitan n'a pas manqué d'adresser une petite pique déguisée, avec le sourire, à son futur adversaire. « Comme on a eu droit à une belle déclaration de leur président nous concernant, on va se préparer, on les accueille bien, on les a mis au Stadium, a ajouté astucieusement l'entraîneur. Donc on va se préparer à faire un beau match contre Castres. »
Un duel aussi dans les instances ?
Cette sortie d'Ugo Mola, surtout avec un sourire en coin, n'est pas anodine. Le Stade Toulousain n'a en effet que très peu gouté aux propos de Pierre-Yves Revol, le président du CO. Il y a trois semaines de cela, le dirigeant castrais a envoyé une lettre adressée à Yann Roubert, président de la Ligue nationale de rugby. Dans celle-ci, il interpelle et réclame des sanctions plus dures concernant le salary cap. « Il faut aller plus loin avec des sanctions relatives à l'interdiction de recrutement et au retrait de points, explique Revol. L'heure est venue de faire évoluer nos règlements vers plus d'efficacité et de transparence » pour « passer à un stade de sanctions plus dissuasives. [...] Le passé est derrière nous et mon propos ne vise pas à stigmatiser l'un ou l'autre. Mais pour rester crédibles nous devons apporter une réponse forte. » Si le président du CO se défend de viser une quelconque équipe, le Stade Toulousain, mis en cause dans l'affaire Jaminet, est tout de même pointé du doigt, au moins indirectement. Reste à savoir si cette « attaque » aurait son effet sur la rencontre de ce samedi à 14h30.