Aurélien Canot, Media365, publié le mardi 25 avril 2023 à 10h44
Victime de deux fractures à un péroné coup sur coup, Gabin Villière (27 ans) s'apprête à faire son retour à la compétition avec Toulon. L'ailier international du RCT, qui avoue qu'il s'est demandé s'il allait revenir un jour, ne cache pas sa grande impatience de retrouver les terrains.
Le jour J approche à grands pas pour Gabin Villière (27 ans). Blessé il y a un an en finale de Challenge Cup, l'ailier international de Toulon n'a pratiquement pas rejoué depuis. Opéré à trois reprises, victime de... deux fractures à un péroné coup sur coup et d'une autre à une main, en automne alors qu'il venait tout juste de reprendre, et ce dans le même laps de temps, le natif de Vire, également privé du dernier Tournoi des 6 Nations, puisqu'il avait rechuté en pleine préparation, a vécu un petit enfer depuis ce premier pépin, à une cheville, de mai dernier. C'est donc avec une immense impatience que Villière attend de retrouver les pelouses du Top 14. Mais non sans un objectif bien clair en tête. "Je veux revenir et apporter à ce groupe. Parce que c'est ça le but. Ce n'est pas juste de revenir de blessure. C'est de revenir et d'être performant, parce que sinon ça ne sert à rien", confie le joueur du RCT dans le cadre du podcast rugby de RMC Sport "Entre les Potos".
Villière : "Ca fait partie de moi, je n'arriverai pas à mettre le frein"
Et quand beaucoup reprendraient avec le frein à main après avoir connu tant de malheurs en si peu de temps et compris que leur jeu n'y était pas étranger, le joueur du RCT, lui, n'a pas l'intention de modifier d'un iota sa manière de se comporter sur le terrain. Mais s'il sait qu'elle peut lui jouer des tours, et en a d'ailleurs payé le prix fort. "On a des ailiers qui sont plus dans l'évitement. Moi je suis plus dans les contacts, dans les rucks, dans des situations qui peuvent être un peu plus "risquées" pour les blessures. Mais ça fait partie de moi. Je n'arriverai pas à mettre le frein pour les matchs", reconnaît l'ailier qui n'abandonne jamais son casque en match, et avoue qu'il s'est parfois demandé au cours de sa longue convalescence s'il ne faisait pas tout ça pour rien. "On se demande si on va réussir à revenir et à retrouver sa place. Donc il y a beaucoup de doute qui s'installe. Sur la deuxième, on se demande même si on va tout simplement pouvoir rejouer au rugby."
Villière : "Je suis pressé de vivre cette fin de saison"
Il a finalement réussi à "trouver du positif" - "c'était la faute à personne, il faut garder la tête haute" - à se dire qu'il finirait par récolter les fruits de "tous ses sacrifices". Il a toutefois fallu faire remarquer au vainqueur du Tournoi des 6 Nations avec les Bleus l'année dernière que son retour, il allait l'effectuer au meilleur moment de la saison. "Au début, je ne m'en suis pas rendu compte". Aujourd'hui, c'est le cas, et pour un compétiteur comme Villière, de surcroît assoiffé de titres, le timing est presque parfait finalement. "Je suis pressé de voir la suite et de vivre cette fin de saison", ne cache pas l'ancien joueur de Rouen, pressé de faire profiter son équipe comme le XV de France de ses qualités. Il y pense depuis qu'il est privé de son sport préféré. "Cette ligne de mire, c'est aller chercher des titres, un Brennus, c'est gagner la Challenge Cup, c'est de participer et gagner la Coupe du monde. Ça m'a beaucoup motivé à bosser."