Aurélien Canot, Media365, publié le vendredi 12 mai 2023 à 19h20
Vingt-quatre mois de prison avec sursis probatoire ont été requis ce vendredi contre Mohamed Haouas, qui comparaissait vendredi matin devant le tribunal correctionnel de Montpellier pour « violences aggravées » et « destruction de matériel en réunion » pour des faits remontant au 1er janvier 2014. Le pilier droit du MHR et des Bleus sera fixé le 30 juin.
Condamné à dix-huit mois de prison avec sursis et 15 000 euros d'amende le 4 février 2022 pour des faits de cambriolage remontant à 2014 alors qu'il avait seulement 19 ans, Mohamed Haouas devrait de nouveau écoper d'une nouvelle peine de prison avec sursis pour des faits légèrement antérieurs, datant, eux, du 1er janvier 2014. Le pilier droit international de Montpellier était en effet de retour ce vendredi au tribunal de la ville dont il défend les couleurs. Il comparaissait cette fois pour « violences aggravées » et « destruction de matériel en réunion ». Après environ sept heures d'audience, le procureur a requis 24 mois de prisons avec un sursis probatoire de 36 mois pour le rugbyman, dont l'avocat MeGallix espère réduire uniquement la période de probation à l'horizon du délibéré, le 30 juin prochain à 9h00, toujours au tribunal de Montpellier. "Le réquisitoire a pris en compte l'évolution du joueur. C'est une bonne évolution, il est international, il vient de signer dans un grand club. Les réquisitions en ont pris compte, le procureur a eu le bon raisonnement, il ne s'est pas tenu qu'à la gravité des faits. C'est un réquisitoire intelligent, qui va dans le bon sens. J'ai simplement voulu que le sursis probatoire soit le plus court possible : 18 mois au lieu de 36 mois et j'ai senti un tribunal réceptif à ma demande. On devrait avoir une décision proche du réquisitoire du Procureur", savourait, interrogé par L'Equipe à sa sortie du tribunal l'avocat du futur joueur de Clermont.
Haouas : "Maintenant, je suis tranquille"
Haouas, lui, appréciait une seule chose. A savoir pouvoir tourner enfin définitivement la page sur ses ennuis avec la justice. "Je suis content que ce soit passé. On parle de faits qui datent de dix ans ou presque, j'ai eu deux histoires qui datent de 2014. Maintenant, je suis tranquille, je peux me concentrer sur le sport. J'aurais pu être jugé bien avant. Je n'ai plus eu de problème depuis ces histoires, j'ai passé un cap. C'est soldé, on va se concentrer sur le sport et j'espère pour la Coupe du monde", a confié le champion de France en titre avec le MHR, dont les dernières paroles lors de l'audience - "Je tiens à m'excuser auprès de la famille et auprès de la boulangerie, j'espère ne plus remettre les pieds ici dans ce tribunal, je pense que depuis dix ans, j'ai évolué dans ma vie" - vont dans ce sens. Il sera fixé le 30 juin.