Aurélien Canot, Media365, publié le lundi 20 février 2023 à 17h13
Christophe Urios, limogé trois mois plus tôt par l'UBB dont il était l'entraîneur, a fait son grand retour en Gironde dimanche avec Clermont, avec une défaite à l'arrivée. L'occasion pour le fort en gueule aujourd'hui aux commandes de l'ASM de revenir sur un départ de l'UBB qu'il n'a toujours pas digéré.
Christophe Urios avait naturellement coché la date du rendez-vous sur son agenda. L'ancien coach de Bordeaux-Bègles n'avait pas prévu en revanche pour son grand retour au stade Chaban-Delmas et ses retrouvailles avec l'UBB que la soirée serait gâchée par la défaite (18-9) de sa nouvelle équipe, Clermont, contre son ancienne équipe. Et ce trois mois après que le club girondin l'a évincé de son poste d'entraîneur. Un limogeage toujours bien frais dans l'esprit d'Urios, qui a profité de son retour à Chaban-Delmas dimanche soir pour revenir sur ce départ qu'il garde toujours en travers de la gorge. "Des gens m'ont salué. Je sais qu'il y en a qui ne me salueront pas, mais moi non plus. J'ai été vexé, parce que je ne méritais pas ça et que ça m'a mis une claque comme à tous mes collègues à qui ça arrive", a reconnu sur Canal Plus l'ancien talonneur, rappelant néanmoins qu'il en faut davantage pour l'abattre. "Je suis un combattant moi", assure le coach fort en gueule né à Montpellier. Arrivé au stade le visage fermé et ses écouteurs bien calés dans ses oreilles, Urios a été chaudement applaudi lorsqu'il a foulé pour la première fois la pelouse, au moment pour lui de la reconnaître aux côtés des joueurs clermontois. Par la suite, il s'est beaucoup énervé. La faute précisément à la prestation de son équipe, dont certaines fautes ont fait sortir l'aboyeur en chef de l'ASM de ses gonds.
Urios : "J'étais concentré sur mon job"
"On fait des fautes con (sic) et facilement évitables. Il y a des moments où on fait des fautes parce que c'est le sport, c'est comme ça. Mais à des moments, on fait des fautes complètement con quoi. On ne peut pas tomber autant de fois près du but sans marquer. Il faut qu'on monte le niveau, qu'on soit plus rigoureux, qu'on soit meilleur que ça." Et ne croyez-pas que l'agacement de l'entraîneur des Jaunards depuis le mois dernier soit lié au contexte. Une fois dans le match, il a mis sa déception de côté. Mais une fois dans le match seulement. "C'est vrai qu'en arrivant ici, il y avait un peu de pression, mais j'étais concentré sur mon job, qui est de rendre l'équipe la meilleure possible." Clermont est loin de répondre aux attentes de son nouveau coach pour le moment. En cas de nouvelle défaite, le week-end prochain contre Toulon, le Top 6 pourrait d'ailleurs s'éloigner définitivement pour les anciens champions de France. Le vestiaire risque encore de trembler.