Paul Rouget, Media365 : publié le mercredi 30 mars 2022 à 20h24
Interpellé en Hongrie, l'homme soupçonné d'avoir tué par balle l'ex-rugbyman Federico Martin Aramburu est attendu jeudi en France.
Cinq jours après les obsèques à Biarritz de Federico Martin Aramburu, l'ex-rugbyman du BO abattu en plein Paris au matin du 19 mars, Loïk Le Priol (27 ans), soupçonné d'avoir tiré sur l'Argentin de 42 ans, doit rentrer jeudi en France, a appris l'AFP auprès de sources proches du dossier. Ce militant du mouvement d'extrême droite Groupe Union Défense (GUD), ancien commando marine, avait été interpellé en Hongrie, alors qu'il voulait se rendre en Ukraine pour combattre.
Les deux suspects ne pouvaient pas rentrer en contact
Sa petite amie de 24 ans, qui était au volant de la Jeep du principal suspect, a été mise examen pour "complicité d'assassinat" et placée en détention provisoire. Romain Bouvier (31 ans), lui aussi soupçonné d'avoir tiré sur Aramburu, a été mis en examen pour "assassinat" et pour "détention d'armes" de catégorie B et C. Ecroué à la prison de la Santé, il devait comparaître en juin à Paris, tout comme Le Priol, pour "violences aggravées" contre un membre du GUD, qu'ils auraient roué de coups et humilié. Et ils avaient interdiction d'entrer en contact.
Concernant les origines du drame, qui s'est déroulé dans le quartier de Saint-Germain-des-Prés, l'avocat de la famille Aramburu en a dit plus. "Je crois qu'il y a un jeune homme qui passe et qui demande peut-être une cigarette au groupe composé de jeunes d'extrême droite et qui se fait rembarrer de façon un peu vindicative. Peut-être un peu humiliante, a expliqué Maître Le Bras à Sud Ouest. Et c'est la réflexion que font les deux rugbymen (Aramburu et Shaun Hegarty, ndlr) en disant : « Je pense que ce n'est pas comme ça qu'on parle aux gens », qui va déclencher une altercation entre les deux tables avec un moment d'intimidation."