Thomas Siniecki, Media365 : publié le mercredi 05 juin 2024 à 14h48
Les joies d'un mois de juin pair... Le Top 14 n'en est pas à son premier casse-tête de programmation télévisuelle à cause d'une Coupe du monde ou d'un Euro de football en parallèle.
Depuis la fin du mois de décembre et le tirage au sort de l'Euro 2024 de football, on sait que la Ligue nationale de rugby a décidé de décaler l'horaire de la première demi-finale de Top 14, le vendredi 21 juin à Bordeaux, à 20h15 au lieu de 21h. En effet, les Bleus du ballon rond affronteront à cette heure-là les Pays-Bas, ce qui va fortement impacter l'audience pour Canal+. La chaîne cryptée espérait au moins que ça ne tombe pas sur Toulouse, mais c'est raté, puisque les champions d'Europe sont certains de terminer premiers et donc de disputer la demie du vendredi, suivant l'ordre également établi de longue date.
Bayle : "Pas une bonne affaire, sûrement une baisse de 20 ou 30%"
Mais alors, pourquoi ne pas décaler tout simplement le dernier carré d'un jour, vers le samedi et le dimanche ? A cause de la finale qui suivra moins d'une semaine plus tard, placée cette fois opportunément le vendredi 28 au soir car il n'y aura pas d'Euro au programme (deuxième et dernier jour de repos entre la phase de groupes et les huitièmes de finale). Et le délai de récupération serait trop court pour le deuxième demi-finaliste...
Impossible non plus d'avancer ce match de Toulouse à 18h ou 19h, "trop tôt un vendredi pour des soucis d'accès au stade", tranche Eric Bayle, le directeur du rugby à Canal+ (interrogé par Actu Rugby) : "Quant à faire deux matchs à la suite dans le même stade, le samedi, ça n'aurait pas été intéressant, que ce soit pour les spectateurs, la LNR ou nous. C'est trop compliqué en termes d'organisation. On a donc coupé la poire en deux, en se disant que c'était un moindre mal. Ce n'est pas une bonne affaire pour nous, on ne fera pas l'audience classique d'une demie qui est supérieure au million d'abonnés. Il faudra sûrement s'attendre à une baisse de l'audience de 20 à 30%. Sur les phases finales, des téléspectateurs qui ne suivent pas forcément la saison régulière viennent se rajouter à la base solide des amateurs de Top 14. Je pense que cette base regardera quoi qu'il arrive la demie, quand les spectateurs plus occasionnels seront plus partagés avec le football."