Faraj Benlahoucine, Media365, publié le samedi 22 juin 2024 à 23h37
L'UBB a arraché la première finale de Top 14 de son histoire ce samedi aux dépens du Stade Français (22-20). Une qualification heureuse, Joris Segonds a manqué la transformation du match nul dans le temps additionnel, touchant le poteau.
Une place en finale du Top 14 peut se jouer à des détails. En l'occurrence, Bordeaux-Bègles a validé sa qualification pour l'affrontement ultime grâce à un poteau sortant de Joris Segonds dans le temps additionnel (22-20). Mené de sept points au Matmut-Atlantique, le Stade Français a inscrit l'essai nécessaire pour revenir dans le coup par l'intermédiaire de Lucas Peyresblanques après pénaltouche. Mais la transformation depuis le coin droit du demi d'ouverture parisien est trop croisée et elle a propulsé l'UBB en finale à l'Orange Vélodrome de Marseille dans six jours contre le Stade Toulousain.
Pour la première fois de son histoire, l'UBB atteint la finale du championnat. Cette qualification, les Girondins la doivent grandement à leur talonneur Maxime Lamothe. Le n°2 casqué s'est retrouvé par deux fois à la conclusion de ballons portés (17eme, 22eme). Puis en seconde période, lorsque les hommes de Yannick bru ont pensé s'envoler de manière définitive avec la réalisation de Pierre Bochaton (22-10, 56eme), ils ont souffert jusqu'à cet épilogue à la dramaturgie exacerbée. Les Soldats Roses ont eux aussi pu compter sur un talonneur inspiré tant sur ses lancers en touche qu'au moment de marquer sur maul.
Depoortère : "Toulouse ? On les a déjà rencontré deux fois, y a 1-1, balle au centre"
Lucas Peyresblanques s'est fendu d'un doublé (63eme, 80eme+2) tandis qu'en première période, Romain Briatte a colmaté l'écart séparant les deux clubs (30eme). Insuffisant toutefois pour le second de la phase régulière qui a donc cédé d'un rien ce samedi contre le troisième, après avoir pourtant remporté les deux batailles précédentes lors des matchs aller et retour. "Je suis bien content de vivre ça avec Bordeaux, parce que c'est la première (finale, ndlr), c'est mon club de cœur, c'est là que je joue depuis tout petit" s'est réjoui Nicolas Depoortère au micro de Canal+. Un manque d'expérience contrastant avec le palmarès impressionnant du Stade Toulousain, club le plus titré de France et d'Europe.
Néanmoins, pas de complexe d'infériorité chez le jeune trois-quarts centre international. "On les a déjà rencontré deux fois, y a 1-1, balle au centre. Y aura beaucoup d'énergie et que le meilleur gagne." Cette formation toulousaine et la culture de la gagne, Yannick Bru, l'entraîneur bordelo-béglais, la connait bien pour y avoir soulevé de nombreux trophées durant sa carrière de joueur. "Le défi va être immense la semaine prochaine mais c'est bien pour la construction du club qui gravit une étape supplémentaire" a analysé le patron de l'UBB, à une semaine d'un des matchs les plus importants de sa carrière. Et de l'histoire de son club.