Thomas Siniecki, Media365 : publié le mardi 04 février 2025 à 16h20
Joueur historique du MHR de 2016 à 2023, Mohamed Haouas était revenu cet été en dépit des tumultes, avant de fauter à nouveau.
L'énième procès de Mohamed Haouas, qui devait se tenir mardi à Montpellier après son interpellation au volant (à l'arrêt, mais moteur allumé et en double file) en état d'ivresse au mois de décembre, est reporté. En cause, les propos de son avocat qui a annoncé lundi que la peine requise serait de trois mois de prison ferme, sauf que ce genre de révélation est strictement interdit de la part de ceux ayant accès au dossier. "Si cette proposition est maintenue, je vais la refuser et nous irons nous expliquer devant le tribunal correctionnel", ajoutait Me Gallix.
Bellargent : "Cette proposition n'est plus d'actualité"
"Le renvoi est dû au fait qu'un élément confidentiel communiqué à l'avocat, et destiné uniquement à lui pour faciliter la préparation de son travail, a été divulgué contrairement aux usages", précise le procureur de la République, Fabrice Bellargent, à nos confrères de Midi libre. Celui-ci "considère donc que cette proposition n'est plus d'actualité". Il devait s'agir d'une audience de "plaider coupable", techniquement une comparution avec reconnaissance préalable de culpabilité, une procédure simplifiée qui permet au parquet de proposer une peine inférieure à dix ans.
En cas de refus, la tenue d'un procès classique devant le tribunal correctionnel est l'étape suivante, ce que s'apprêtait donc à faire l'avocat du joueur mis à pied par le club du MHR, une sanction provisoire qui le maintient tout de même dans l'effectif. Sélectionné à seize reprises avec le XV de France de 2020 à 2023, le pilier droit a été puni récemment à la suite de cette affaire, alors que les Héraultais avaient créé la polémique cet été en lui proposant un nouveau contrat malgré ses premières condamnations en 2022 et 2023, respectivement à 18 mois de prison avec sursis pour vol en réunion, puis à 18 mois dont neuf ferme pour violences aggravées - les deux cas dataient de 2014 - et encore un an de prison ferme (aménageable) pour avoir frappé sa femme en 2023. A l'été 2023, Clermont venait de le recruter mais l'avait libéré tout aussi rapidement, Biarritz le récupérant avant que le MHR ne revienne donc à son secours.