LNR : Bouscatel fait un premier bilan rassurant mais reste ouvert à des réformes

LNR : Bouscatel fait un premier bilan rassurant mais reste ouvert à des réformes©Panoramic, Media365
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Mathieu WARNIER, Media365, publié le mercredi 27 avril 2022 à 10h15

A la tête de la LNR depuis un an, René Bouscatel a lancé un message rassurant sur la santé économique des clubs après la crise sanitaire. Toutefois, face à certaines dérives, il ne s'interdit pas de faire évoluer les règlements.

René Bouscatel tient la barre. Successeur de Paul Goze à la tête de la Ligue Nationale de rugby, l'ancien président du Stade Toulousain a fêté sa première année à la tête du rugby professionnel français. A l'occasion d'un entretien accordé au quotidien Le Figaro, ce dernier a fait un premier bilan de son action, marquée par les conséquences économiques de la crise sanitaire liée au coronavirus. Affirmant que la santé financière du rugby professionnel était « précaire » avec des clubs « fragilisés », René Bouscatel admet qu'il « y a encore quelques situations tendues » mais pas de « situations catastrophiques », notamment grâce au soutien de l'Etat. Sur le plan financier, le Top 14 est régi par une limite salariale, ou « Salary Cap », dont le plafond va être réduit à 10,7 millions d'euros dès la saison prochaine. Pour le patron de la LNR, le « cap est tenu » avec un système qui a « ses preuves pour l'équité et l'attractivité » des deux divisions professionnelles et qui permet de voir « huit à dix clubs qui peuvent prétendre être champion de France ».

La LNR prête à serrer la vis sur les transferts

Une autre question au cœur des préoccupation est celle de la recrudescence des transferts entre clubs, notamment celui de Cheslin Kolbe de Toulouse vers Toulon. René Bouscatel reconnaît qu'il y a plusieurs points de vue entre les clubs avec un compromis qui pourrait être trouvé. « Nous sommes donc en train de mettre au point une position intermédiaire : une régulation du montant des indemnités de transfert, a confié le président de la LNR. La partie correspondant aux salaires restant dus n'entrerait pas dans le salary cap, contrairement à ce qui dépasserait, et qui est de la spéculation. » Un autre sujet de discorde potentiel est le nombre de doublons, notamment lié aux reports de matchs liés au coronavirus. René Bouscatel, à ce sujet, invite les présidents de clubs à « oublier l'intérêt particulier » en faveur de « l'intérêt collectif » à un peu moins de 500 jours de la Coupe du Monde en France. « Il ne faut pas oublier que cette plus grande disponibilité des internationaux a un but qui rassemble tout le monde : que l'équipe de France soit en situation de remporter la Coupe du Monde », ajoute le patron du rugby professionnel français.

Bouscatel : « Il n'y a pas de chiffre sacré »

Un calendrier qui pourrait être plus chargé à l'avenir, René Bouscatel confirmant le projet de « Coupe du Monde des clubs tous les quatre ans » qui serait « bien avancé ». Ne cachant pas qu'une « réflexion sur les formats des compétitions » mais affirmant que « le format du Top 14 a fait ses preuves », le président de la LNR n'est pas fermé à l'idée de réduire la voilure dans l'élite, qui pourrait passer à douze équipes. « Il n'y a pas de chiffre sacré pour moi », affirme René Bouscatel qui reste attaché au principe de poule unique qui, selon lui, « contribue à la réussite sportive et économique » du Top 14. Des éléments qui poussent le patron de la ligue à « être très prudent avant d'envisager de changer ce qui fonctionne bien », qui ajoute que « les clubs sont le présent et l'avenir du XV de France », qui vient de réaliser le Grand Chelem dans le Tournoi des 6 Nations et s'érige toujours plus parmi les favoris pour le titre mondial l'an prochain. Le rugby professionnel n'écarte pas l'idée d'évoluer mais compte le faire avec parcimonie et sans vouloir tout révolutionner.

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