Faraj Benlahoucine, Media365 : publié le mardi 22 novembre 2022 à 17h09
Des anciens joueurs de Top 14 attaquent la FFR et la LNR pour des manquements à leur rôle de protection et d'information aux joueurs victimes de commotions cérébrale.
Sujet embarrassant pour les instances du rugby depuis plusieurs années, les commotions cérébrales reviennent sur le devant de la scène. Face à la montée de nombreuses protestations, World Rugby a renforcé depuis cet été le traitement des joueurs victimes de chocs violents à la tête. Insuffisant toutefois pour tempérer la colère d'anciens joueurs qui ont conservé des séquelles suite à leur carrière. Selon le quotidien L'Equipe, un recours en justice a été déposé ce mardi contre les instances du rugby français pour manquement à leurs obligations de sécurité et d'information. Parmi eux on retrouve Jamie Cudmore dont le cas avait fait polémique il y a plusieurs années.
L'ancien 2eme ligne avait déjà attaqué son ex-club, Clermont, et avait obtenu gain de cause en 2019. Après une commotion cérébrale subie en finale de Champions Cup en 2015, les Jaunards n'avaient pas pris toutes les précautions pour protéger le Canadien et l'avaient rapidement solliciter. Le tribunal de Clermont avait reconnu la responsabilité de l'ASM quant aux préjudices subis par le "Bûcheron". Aux côtés de ce dernier, Carl Hayman (Toulon) et Steve Thompson (Brive) font également partie des plaignants. Le talonneur anglais qui a évolué pendant quatre saisons en Corrèze avait notamment avoué quelques années auparavant ne pas se souvenir de son titre de champion du monde acquis avec l'Angleterre en 2003.
Hayman et Thompson parmi les plaignants
Ces trois anciens internationaux qui ont porté les couleurs de différentes écuries du Top 14 attaquent donc la Fédération Française de Rugby et la Ligue Nationale de Rugby, pour ne pas avoir rempli leur rôle, de protection et d'information des joueurs. L'Equipe informe que le cabinet d'avocats Alekto va ainsi défendre les intérêts d'une quinzaine d'éléments. La FFR et la LNR ne se sont toujours pas exprimé. Elles préfèrent attendre une réunion entre médecins avant de communiquer.